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Plan d'action du Gouvernement: les membres du Conseil de la nation insistent sur un plus grand soutien à l'investissement et la révision des mécanismes de gestion du système financier
Les membres du Conseil de la nation ont convenu mercredi, à l'issue de la présentation du plan d'action du Gouvernement par le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, de la nécessité de suivre l'exécution des nouvelles mesures prises sur les plans économique et social, en insistant sur l'importance de débloquer les projets de développement programmés et de soutenir davantage l'investissement productif à travers un climat d'affaire incitatif outre la révision des mécanismes de gestion des banques et la modernisation du système fiscal. Lors d'une séance plénière présidée par M. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la Nation, les sénateurs ont valorisé dans leurs interventions les mesures audacieuses contenues dans le plan d'action du gouvernement, notamment celles relatives à l'orientation du soutien de l'Etat vers les catégories vulnérables, la consécration de la transparence et la lutte contre la corruption, sous toutes ses formes. M. Belkacem Kara du parti du Front de Libération nationale (FLN) a estimé que le plan d'action émanait d'une forte volonté du gouvernement de soutenir et de protéger la production nationale, en proposant des mesures de facilitation pour augmenter le rendement des petites et moyennes entreprises (PME) et encourager les partenariats, notamment entre les secteurs générateurs de richesses à l'instar des secteurs agricole et industriel. L'intervenant a mis l'accent sur l'importance d'accompagner cette démarche de mesures rigoureuses à l'effet de consacrer la transparence en matière d'octroi de marchés publics et lutter contre le trafic et l'évasion fiscale. Le député Mustapha Djaghdani du FLN considère que le déblocage des projets programmés dans plusieurs secteurs et la réalisation de l'équilibre régional en matière de développement constituaient une priorité pressante pour promouvoir la population des régions isolées, saluant les mesures contenues dans le plan d'action du gouvernement visant à atteindre cet objectif. Pour sa part, Mohamed Mani du FLN a estimé que la réduction de la facture des importations ne peut se faire que par la promotion soutenue du produit national, précisant que de grands secteurs stratégiques, tels que l'agriculture, le tourisme et les technologies de l'information et de la communication (TIC) peuvent contribuer au renforcement des recettes de 'Etat et garantir la transition vers une croissance économique basée sur la diversification en limitant progressivement la dépendance aux hydrocarbures. Le député considère la révision du système de subvention et son orientation vers les bénéficiaires comme un pas consacrant la préservation du caractère social de l'Etat. M. Abbas Bouamama du Rassemblement national démocratique (RND) a plaidé pour l'octroi de davantage de facilitations aux investisseurs, notamment dans le grand sud, soutenant que la bureaucratie dans le domaine des marchés publics constituaient un obstacle majeure face aux investisseurs. Selon le représentant du RND, le "plan d'action du gouvernement intervient dans un contexte économique marqué par un recul important des recettes de l'Etat, d'où la nécessaire orientation des efforts vers la mobilisation des ressources financières hors fiscalité pétrolière" à travers la récupération des fonds du marché parallèle pour les injecter dans les banques et l'encouragement à l'investissement productif. Le membre Ahmed Bouziane (tiers présidentiel) a estimé, dans ce sens, qu'il était "impératif de réviser, en général, les mécanismes de gestion du système financier et ceux des banques en particulier et d'activer leur rôle en tant qu'élément clé dans l'opération d'investissement", appelant à élaborer des études prospectives approfondies dans plusieurs secteurs pour collecter les données, suivre les indicateurs et définir les objectifs escomptés. Pour sa part, le membre, Hocine Saïdi (RND), a appelé à "rationaliser les dépenses vu la conjoncture financière actuelle et à accélérer l'application des réformes administratives et fiscales qui permettent la promotion des investissements et leur libération de la bureaucratie, notamment dans les secteurs de l'agriculture, du tourisme et de l'industrie". Il a, en outre, souligné la nécessité de sélectionner des compétences adéquates pour occuper les postes de gestion dans de différents domaines, affirmant que ces démarches étaient suffisantes pour regagner la confiance des opérateurs économiques. De son côté, le membre Tahar Kellil (RND), a précisé que la situation économique actuelle nécessitait l'intensification des efforts de lutte contre l'évasion fiscale, la fraude et la surfacturation, affirmant que la conjoncture économique du pays demeurait encore fragile et exigeait la mobilisation de toutes les ressources pour financer l'économie sans recourir à l'endettement extérieur". Il a valorisé, en outre, l'importance accordée par le Gouvernement, à travers ce Plan, aux démarches visant à préserver le pouvoir d'achat du citoyen, appelant à activer de nouveaux programmes de développement, notamment dans la région des hauts plateaux, du sud et aussi les régions frontalières qui souffrent de grandes lacunes notamment en matière de structures de santé et d'éducation. Quant au membre Mohamed Redha Oussahla (RND), il appelé à procéder à une sincère et objective évaluation du bilan du crédit obligataire lancé par le Gouvernement en 2016, soulignant quelques lacunes qui l'ont affecté dont notamment la non implication de la communauté algérienne à l'étranger dans cette opération pour apporter des fonds en devise. Il a ainsi suggéré des solutions radicales pouvant apporter des fonds relevant du marché parallèle à travers un changement partiel ou complet de la devise nationale. M. Moussa Tamdar (FFS) a affirmé qu'il était nécessaire de lutter contre la corruption et la bureaucratie qui limitent les initiatives consacrant la bonne gouvernance, appelant à la consécration de la décentralisation dans la gestion et le dégel des projets programmés. Le même interlocuteur a proposé d'imposer davantage de taxes aux hommes d'affaires et de les alléger au profit des personnes à faibles revenus, en consécration du principe de justice sociale. Il est à noter que le Plan d'action du Gouvernement a été adopté vendredi à la majorité (402 voix sur 462) par les députés de l'APN.