La France a appelé vendredi les acteurs maliens à accélérer la mise en oeuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, réaffirmant son plein soutien à l'action de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). La France réaffirme son plein soutien à l'action de la Minusma en faveur de la paix et de la stabilisation du Mali et appelle tous les acteurs maliens à accélérer la mise en oeuvre de l'accord de paix, signé mai-juin 2015, a indiqué le porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères lors du point de presse hebdomadaire. Réagissant à l'adoption jeudi par Conseil de sécurité de la résolution 2364 qui renouvelle le mandat de la Minusma, la France a estimé que cette résolution confirme le mandat robuste que le Conseil de sécurité a confié à la Minusma, en soutien du processus de paix au Mali. "Elle renforce le soutien des Casques bleus au redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes ainsi que la coopération entre les Casques bleus, la nouvelle Force conjointe du G5-Sahel et les forces françaises", a souligné le porte-parole. Sollicitée par le gouvernement malien, la France est engagée militairement depuis 2013 au Mali. De par son rôle déterminant dans l'aboutissement de l'accord de paix et dans le suivi de sa mise en oeuvre, Alger est régulièrement consultée par Paris. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est entretenu mercredi avec son homologue français, Emmanuel Macron, rappelle-t-on. Outre les relations bilatérales, les deux chefs d'Etat ont procédé à un échange de vues sur les voies et moyens de nature à concourir à l'accélération de la mise en oeuvre de l'Accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au nord du Mali, accord dont l'Algérie est chargée du suivi de l'application, en association avec d'autres partenaires internationaux du Mali, dont la France, avait indiqué un communiqué de la présidence algérienne. De son côté, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé, il y a une quinzaine de jours, à un nouveau calendrier pour mettre en oeuvre l'accord de paix et de réconciliation dans ce pays, en exhortant les parties maliennes à s'entendre sur une vision claire sur ses mécanismes de suivi, dont la période transitoire touche à sa fin. Selon son entourage, le président Emmanuel Macron considère que l'accord de paix progresse mais de manière inégale et le rythme de progression ne répond aux attentes, malgré la justesse de la feuille de route. Par ailleurs, une rencontre est prévue dimanche à Bamako du G5-Sahel, à laquelle la France est invitée, et le dossier malien sera un des points à l'ordre du jour, a-t-on indiqué à l'Elysée. Le G5-Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d'un sommet du 15 au 17 février 2014. Il se réunit à différents niveaux dont, pour le volet militaire, au niveau des chefs d'état-major des armées. Le sommet de Bamako sera l'occasion pour donner le coup d'envoi effectif de la force militaire conjointe des pays du G5-Sahel qui sera accompagnée par la force française Barkhane.