Le porte-parole parlementaire du parti politique espagnol, Nouvelle canarie (NC), Roman Rodriguez, a exhorté le président du gouvernement canarien, Fernando Clavijo, de "rester vigilant" et de suivre la décision du Maroc engagée "unilatéralement" pour la délimitation de la mer territoriale au large des iles canaries en intégrant les eaux du Sahara occidental. "La prudence ne suffit pas, nous devons défendre la légalité", a ajouté le porte-parole des progressistes nationalistes qui ont rejeté la décision marocaine car elle touche un territoire reconnu sur le plan international comme non autonome. Rodriguez a en outre appelé le gouvernement espagnol et les organisations internationales à obliger le Maroc à "se conformer à la loi et à maintenir une position respectueuse des droits du peuple sahraoui, en particulier le référendum d'autodétermination". Romin Rodriguez a en sus dénoncé cette décision marocaine "unilatérale qui viole gravement le droit international en incluant les eaux territoriales du Sahara occidental dans sa zone maritime alors que les Nations unies reconnaissent le statut du Sahara occidental comme territoire non autonome en attente de décolonisation", que c'est un territoire occupé illégalement par le Maroc et que l'Espagne est toujours la puissance administrante de ce territoire. Selon le représentant du parti Nouvelle Canarie, la possibilité de l'existence d'hydrocarbure et de minéraux précieux tels que le tellure dans les zones à proximité des Iles Canaries et dans les eaux du Sahara occidental motivent davantage la décision marocaine. Dans ce contexte, a-t-on ajouté, les déclarations du ministre des Affaires étrangères de l'Espagne, Alfonso Dastis, minimisant les portées de la décision marocaine sont "inadmissibles et encouragent les autorités marocaines à poursuivre leur politique du fait accompli qui est contraire au droit international", a expliqué le parti de Nouvelle Canarie qui souligne que cette "situation met en danger la solution pacifique au conflit du Sahara occidental avec de graves conséquences que cela entrainerait pour l'économie et la stabilité des Iles Canaries". Le même responsable a, par ailleurs, demandé au président du gouvernement canarien de suivre de près ce dossier et d'exiger de l'état espagnol et marocain une "position respectueuse du droit international et des droits du peuple sahraoui", en particulier son droit à un référendum d'autodétermination. Il a enfin lancé un nouvel appel au gouvernement marocain de "cesser son occupation illégale du Sahara occidental, de mettre fin au pillage de ses ressources naturelles et d'arrêter toutes les violations des droits de l'homme du peuple sahraoui".