L'Algérie a réalisé des progrès significatifs en matière de lutte contre le SIDA, où le taux d'accès au traitement contre le VIH est passé de 24% en 2010 à 76% en 2016, ce qui la place en tête dans la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), a relevé l'Onusida dans son rapport annuel, intitulé "En finir avec le SIDA". "Au niveau mondial, le progrès a été significatif, mais du travail reste néanmoins à faire", a noté le directeur exécutif de l'Onusida, Michel Sidibé, en faisant observer que la progression vers les objectifs 90-90-90 s'est montrée "timide au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi qu'en Europe de l'est et en Asie centrale où les décès liés au SIDA ont augmenté respectivement de 48% et de 38%". Il a relevé que "ce sont des exceptions dans ces régions qui montrent que lorsque des efforts conjugués sont faits, les résultats ne se font pas attendre", citant par exemple, l'Algérie qui a "augmenté l'accès au traitement contre le VIH de 24% en 2010 à 76% en 2016, le Maroc de 16% en 2010 à 48% en 2016 et le Belarus de 29% en 2010 à 45% en 2016". Le rapport, "En finir avec le SIDA : progresser vers les cibles 90-90-90", fournit une analyse détaillée de l'état d'avancement et des défis vers la réalisation des cibles 90-90-90. Les cibles ont été fixés en 2014 afin d'accélérer les progrès pour qu'en 2020, 90% des personnes porteuses du VIH soient informées de leur séropositivité, 90% de toutes les personnes diagnostiquées séropositives aient accès à une thérapie antirétrovirale soutenue, et 90% de toutes les personnes ayant accès au traitement antirétroviral soient viro-inactivées. A cet effet, dans son rapport, l'Onusida a indiqué que "plus de la moitié des personnes porteuses du VIH (53%) ont désormais accès au traitement contre le VIH, et les décès liés au SIDA ont diminué depuis 2005". Ainsi, en 2016, "sur les 36,7 millions de personnes porteuses du VIH, 19,5 millions ont eu accès au traitement et les décès liés au SIDA ont chuté de 1,9 million en 2005 à 1 million en 2016". "Si cela continue, nous atteindrons l'objectif mondial de 30 millions de personnes en traitement d'ici 2020", a ajouté M. Sidibé, estimant que son organisation avait "atteint l'objectif 2015 de 15 millions de personnes sous traitement et nous sommes en train de doubler ce chiffre, pour arriver à 30 millions et atteindre l'objectif 2020", a-t-il assuré.