Le coup d'envoi de la 10ème édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA) sera donné mardi soir au théâtre régional d'Oran en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et de figures du monde des arts et de la culture venus de différentes régions du pays et du monde arabe. C'est un menu très riche qui sera proposé aux festivaliers et aux cinéphiles qui suivront les différents programmes proposés par les organisateurs. "Sur les 500 travaux reçus, nous avons sélectionné 31 œuvres en lice dans les trois catégories de la compétition. Le choix a été très difficile. Nous avons privilégié la qualité et la pertinence des thématiques liées à l'actualité du monde arabe", a souligné le commissaire du Festival, Brahim Seddiki, lors de sa conférence de presse tenue à Oran. Le même responsable a estimé qu'avec cette 10ème édition, le FIOFA a atteint l'âge de la maturité et s'est taillé une place de choix parmi tous les rendez-vous arabes dédiés au 7ème art. "Présenter son film au Festival d'Oran est devenu un objectif de chaque cinéaste arabe", a ajouté Brahim Seddiki. Au-delà de la compétition pour décrocher les différentes distinctions dont le grand prix Wihr d'or dans les différentes sections (long et court métrages, documentaire), les organisateurs du festival proposent une série d'activités et une délocalisation de certaines projections de films pour permettre au public d'autres wilayas comme Mostaganem, Aïn Temouchent et Mascara, de partager le bonheur de suivre un film sur grand écran. Cette édition, comme les précédentes, sera marquée par la projection de films récents et d'une actualité brûlante, pour certains, représentant des pays comme la Palestine, la Tunisie, le Maroc, l'Egypte, la Syrie, l'Irak, la Jordanie, le Liban, l'Arabie Saoudite, la Mauritanie, le Soudan, le Bahreïn et le pays hôte l'Algérie. L'Algérie participe avec deux longs métrages, une coproduction avec la Tunisie, un court métrage et trois documentaires. Des £uvres qui représentent la nouvelle tendance du 7ème art national portée par de jeunes cinéastes pour la plupart. --Plusieurs nouveautés-- Les organisateurs ont confié la présidence des trois jurés à des figures du cinéma arabe, à l'exemple du cinéaste et critique tunisien Farid Boughedir, du cinéaste Palestinien Michel Khleifi, qui n'est pas à présenter ou encore Karim Traïdia, le cinéaste algérien, établi aux Pays-Bas. Ce 10ème FIOFA ratisse large en proposant des films d'animation au niveau des établissements pour enfance abandonnée d'Oran, ainsi que des films traitant du mouvement de libération nationale et des figures de la Révolution aux pensionnaires de ces établissements de rééducation. Le volet formation n'a pas été en reste puisque 20 jeunes bénéficieront d'une formation dans divers domaines liés au 7ème art comme la réalisation, la conception des effets spéciaux, l'écriture du scénario, la relation du réalisateur avec l'acteur devant la caméra. Le programme prévoit la tenue de quatre rencontres qui seront animées par un panel de spécialistes et experts dans le cinéma sur diverses préoccupations du jour comme les archives et la numérisation des films, la critique cinématographique, le cinéma et les droits d'auteur, le cinéma et la mémoire. La nouveauté de cette édition réside dans la programmation d'un panorama du film court et des films réalisés à l'aide de téléphones mobiles. Par ailleurs, en plus des trois salles de projection, les cinémas El Maghreb, Essaada et la Cinémathèque d'Oran, d'autres sites à l'exemple de Le jardin méditerranéen d'Oran, ont été choisis pour des projections en plein-air. Enfin, parallèlement à la compétition officielle, le réalisateur et producteur iranien Jamel Shourdjah supervisera, à Oran, un casting en prévision de son film sur la personnalité d'Ahmed Bey, une figure historique qui a défendu la ville de Constantine contre l'invasion française. A l'ouverture du festival, plusieurs figures du cinéma et de la culture du monde arabe, disparues ou encore en vie, seront honorées à l'exemple de Hassen el Hassani, le comédien égyptien Izzat El Aleïli ou encore le chercheur et écrivain algérien Mouloud Mammeri.