Un groupe de jeunes journalistes espagnols vient d'initier un projet intitulé "a micro for the Sahara" pour collecter des fonds devant permettre l'acquisition du matériel radiophonique au profit de la radio nationale sahraouie. Ce collectif de jeunes journalistes tente par le biais de ce projet d'établir un échange entre communicateurs espagnols et ceux de la radio nationale de la République arabe sahraoui démocratique (RASD), a indiqué Marta, l'une des promotrices de cette initiative qui permettra d'équiper la station radio de cette ancienne colonie espagnole occupée illégalement prés d'un demi siècle par le Maroc. Dans l'optique d'atteindre son objectif, ce collectif de journalistes a programmé une série d'activités artistiques notamment des concerts de solidarité afin de recueillir les fonds nécessaires. Un premier concert a eu lieu jeudi dans une salle de Madrid avec la participation de groupes de musique espagnols. Cette manifestation musicale qui donnera plus de visibilité à la cause sahraouie, la situation de son peuple contraint à l'exil depuis plus de 42 ans et vivant par le biais des aides humanitaires internationales, sera suivie par une autre qui se déroulera le 29 septembre au centre culturel El Matadero de Madrid. La série sera clôturée par un autre concert le 2 octobre prochain à la salle Galileo Galilei à Madrid avec la participation d'artistes espagnols à l'instar de Rozalén, ainsi que la chanteuse sahraouie Aziza Brahim. Les promoteurs de cette campagne de solidarité qui a reçu le soutien particulier de figures artistiques connues en Espagne telles que l'artiste comédienne Clara Lago tiennent absolument à acquérir le matériel nécessaire à offrir à la radio sahraouie outre l'organisation d'ateliers d'échanges avec les journalistes sahraouis et réaliser enfin un documentaire sur tout ce projet, selon la journaliste Marta qui souligne par ailleurs que tous le groupe se rendra aux camps des réfugiés sahraouis du 7 au 17 octobre prochain. "La radio sahraouie née durant les années 1970, a longtemps travaillé dans des conditions difficiles", a-t-on souligné de même source, mais elle a réussi à devenir une référence en matière d'information. "La radio est le moyen le moins cher et le plus accessible", a-t-elle indiqué, avant d'ajouter enfin que "le collectif espère contribuer au développement de cette radio afin de l'aider ? moderniser sa grille et à répondre aux besoins des réfugiés sahraouis".