Les représentants de plusieurs Etats membres de l'ONU et des organisations régionales de l'Amérique Latine et des Caraïbes ont réaffirmé lundi à New York le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, appelant l'ONU à accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental. S'exprimant à l'ouverture du débat général de la Quatrième commission chargée des politiques spéciales et de la décolonisation, le représentant de la Namibie, Neville Gertze, a estimé que l'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA) devrait aider à trouver une solution au conflit, appelant ce pays à mettre en oeuvre l'accord permettant la tenue, en 2018, d'un référendum sur l'indépendance du Sahara occidental. "En tant qu'ancienne colonie d'Afrique du Sud qui a fait l'expérience réussie d'un référendum sur son indépendance encadrée par l'ONU, nous avons du mal à comprendre comment un pays africain pourrait aujourd'hui refuser de mettre en oeuvre une résolution des Nations Unies qu'il a approuvée par le passé", s'est-il interrogé. L'Afrique sera bénéficiaire de cette décision aussi bien au plan économique que sociopolitique, a-t-il ajouté. La question du Sahara occidental a été au centre de ce débat général qui a constitué l'occasion pour une grande majorité de délégations de rappeler le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination. L'Uruguay qui s'est exprimé au nom de l'Union des nations de l'Amérique du Sud (UNASUR), a rappelé que la question de la décolonisation constitue une priorité pour les Etats membres de l'Unasur, qui considère que le colonialisme viole les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies. Son représentant, Elbio Rosselli, a estimé que le non-exercice du droit à l'autodétermination de la part des peuples soumis à la domination étrangère est un obstacle au respect universel des droits humains et des libertés fondamentales. Evoquant la question du Sahara occidental, il a insisté sur le droit inaliénable à l'autodétermination du peuple sahraoui, ajoutant qu'"il est important que le dialogue entre le Front Polisario et le Maroc reprenne très rapidement afin de parvenir à une solution prévoyant l'autodétermination du Sahara occidental, conformément aux résolutions des Nations Unies". Le Venezuela a, de son côté, invité la communauté internationale à "agir d'urgence" pour résoudre la situation des 17 territoires non autonomes qui figurent encore sur la liste des Nations Unies, et garantir que les peuples desdits territoires aient accès aux outils leur permettant de manifester librement leur volonté à l'indépendance. Appelant à accélérer le processus de décolonisation, le représentant du Venezuela, Douglas Nicomedes Arcia Vivas, a réitéré sa "profonde solidarité et son engagement en faveur de l'indépendance du peuple du Sahara occidental".