Le Conseil de sécurité a adopté mardi une déclaration présidentielle pour entériner la feuille de route de l'ONU pour la Libye visant à donner un nouvel essor au processus politique libyen. La feuille de route, présentée le 20 septembre dernier par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, comprend un plan de sortie de crise en Libye qui prévoit un amendement de l'accord politique libyen (LPL) et l'organisation d'une conférence nationale en vue de rassembler les différentes parties libyennes autour d'un cadre institutionnel pour aboutir à des élections en 2018. Bien que les membres du Conseil de sécurité aient appuyé ce plan d'action, des divergences sur le contenu de cette déclaration présidentielle ont émergé lors des discussions qui ont précédé l'adoption. Deux membres du Conseil de sécurité ont soutenu qu'il était important d'alléger cette déclaration en incluant moins de détails sur la mise en œuvre de ce plan d'action qui risque d'entraver la marge de manœuvre de l'émissaire onusien Ghassan Salamé. L'objectif étant de lui donner plus de flexibilité pour mener à bien sa mission de médiation. Le Conseil s'est contenté à la fin des discussions de souligner l'importance de la mise en œuvre de cette feuille de route sans fournir des détails sur les étapes de sa mise en œuvre. La déclaration souligne, par ailleurs, la primauté de la médiation de l'ONU en Libye et réitère à, ce propos, la position du Conseil de sécurité, réaffirmée dans sa dernière résolution 2367, sur la nécessité de regrouper toutes les initiatives de médiation sous la houlette de l'ONU. Réaffirmant leur appui au LPL qui demeure le seul cadre viable pour mettre fin à la crise politique libyenne, les membres du Conseil ont indiqué que toute tentative des partis libyennes de porter atteinte au processus politique, facilité par les Nations Unies est inacceptable.