SUR-SEINE (France) - La 42e Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) a souligné dimanche l'urgence de l'élargissement des prérogatives de la MINURSO à la protection des droits de l'homme au Sahara occidental occupé, annonçant des actions au sein du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. L'élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la protection des droits de l'homme dans les territoires occupés est une revendication du Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, et des associations internationales des droits de l'homme, rappelle-t-on. En 2013, les Etats-Unis a présenté une proposition de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU qu'il avait retirée suite à la demande de la France. La task force de solidarité au peuple sahraoui, Eucoco, qui se félicite de l'engagement "sans failles" de l'Algérie, compte mener des actions auprès du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, les comités et sous-comités spécialisés, considérant l'action des Etats du groupe des 12 comme un "modèle à reprendre avec d'autres pays", a précisé la résolution finale, adoptée à l'issue des travaux tenus samedi et dimanche à Vitry-sur-Seine (sud de Paris). Par ailleurs, l'Eucoco a appelé les Etats à exiger du Maroc qu'il respecte le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance. Au sujet du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental par la puissance occupante, l'EUCOCO a décidé de mettre sur pied un Comité de suivi spécialisé qui sera coordonnée par la task force en liaison avec Western Sahara Campaign et le mouvement de solidarité en France, en Espagne et en Italie. Plusieurs actions seront menées, dans le cadre de l'arrêt de la Cour européenne de justice du 21 décembre 2016, dont notamment le recours à la justice pour les compagnies d'assurances de toutes les entreprises qui exploitent et/ou importent illégalement des produits provenant du Sahara occidental. En France, le syndicat de la Confédération paysanne va engager en novembre prochain un procès contre la société française IDYL qui importe des melons et des tomates en provenance du territoire du Sahara occidental.