La session spéciale de la Task-force Eucoco jeudi à Alger, pour l'élaboration du programme de soutien au peuple du Sahara Occidental a vu la participation de représentants de la société civile africaine et une délégation de militants sahraouis venus des territoires occupés. La réunion de la Task-force Eucoco tenue mercredi a été précédée par la rencontre de la coordination du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique. Cette réunion est constituée de militants et de personnalités africaines. Dans leurs interventions respectives, les membres de la coordination précitée ont rappelé pertinemment que «la décolonisation en Afrique n'est pas achevée tant que le peuple sahraoui est privé de son droit à l'autodétermination». A ce propos, le secrétaire général exécutif de la Fédération panafricaine des associations et clubs de l'Union africaine, M. Tanga Abdou Fulgence Kabore, a mis l'accent «sur l'urgence de briser le blocus politico-médiatique du système colonial marocain dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine». Pour notre interlocuteur, les souffrances endurées par le peuple du Sahara Occidental depuis 1975, date de l'invasion militaire marocaine des territoires sahraouis, «doivent cesser». Un terme doit être mis au piétinement du royaume chérifien du droit international car s'agissant d'une question de décolonisation inscrite au registre de l'ONU qui, pour M. Tanga Abdou Fulgence Kabore «doit assumer ses responsabilités par l'application du droit international par l'application d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui». Autre question portée parmi les priorités des travaux de la coordination du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique, est celle des violations des droits de l'Homme des Sahraouis par les autorités coloniales marocaines dans les territoires occupés. Pour les présents, l'histoire de la colonisation de part le monde nous enseigne que «tout système colonial est fondamentalement opposé aux respect des droits de l'Homme des peuples colonisés». De la spoliation par Rabat des richesses naturelles du peuple du Sahara Occidental, à la répression et l'oppression de l'opinion politique des Sahraouis des territoires occupés appelant à l'application du droit international. Par ailleurs, il a été notamment question de consentir davantage d'efforts sur la scène africaine en soutien à la cause du peuple sahraoui et en direction des Sahraouis des territoires occupés subissant de graves atteintes aux droits de l'Homme. A ce propos, la commission en charge des questions des droits de l'Homme de l'Union africaine, représentée par ses deux commissaires est en phase de finaliser un rapport sur la question en vue de la soumettre au Sommet, prévu janvier prochain, des chefs d'Etat et de gouvernements de l'Union africaine. Dans le même sillage, les présents ont adressé par ailleurs un appel à l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, en visite dans la région, notamment dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine. Un appel, dans lequel, il est question pour la communauté internationale d'élargir la mission des Nations unies pour un référendum au Sahara Occidental (Minurso) la supervision aussi des questions des droits de l'Homme, comme c'est le cas pour l'ensemble des missions déployées par l'ONU dans des régions du monde. S'agissant de la Task-force, présidée par Pierre Galan et après étude par ses membres de la situation politique et la violation des droits de l'Homme par les autorités marocaines contre les Sahraouis des territoires occupés, un plan d'actions tenu jeudi a sanctionné ses travaux. Il y a lieu de noter le lancement d'une large campagne politico-médiatique par les membres de la Task-force en direction du Conseil de sécurité, du haut commissariat des droits de l'Homme de l'ONU et des gouvernements d'Espagne et de la France. Ces derniers seront acculés par la campagne que mènera la Task-force pour qu'«ils sortent de leur attentisme et prennent les mesures indispensables pour la protection des droits de l'Homme violés par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara Occidental», précise-t-on dans le document final des travaux de la Task force. A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'Homme, correspondant au 10 décembre prochain, le gouvernement français et les ministres des Affaires étrangères, notamment ceux des pays membres permanents au Conseil de sécurité «seront interpellés pour faire valoir le respect des droits de l'Homme du peuple sahraoui». Par ailleurs, en marge des travaux de la Task-force, ses membres, la délégation des Sahraouis venus des territoires occupés et des responsables de la République sahraouie, ceux de la coordination précitée du Front africain ont pris part à la conférence de solidarité et de soutien au peuple sahraoui, initiée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS). L'occasion à la solidarité agissante s'est illustré par la remise d'un don financier au président du Croissant-Rouge sahraoui par le président de la commune d'Alger-Centre pour la construction d'une école dans les camps des réfugiés sahraouis.