Une convention cadre a été signée lundi à Alger entre la Coordination des bourses de sous-traitance algériennes et quatre groupes industriels publics pour permettre un meilleur partenariat public-privé pour le développement de la sous-traitance industrielle. Cette convention a été paraphée par le président de la Coordination nationale des bourses de sous ûtraitance algériennes, Kamel Agsous et les P-dg des groupes industriels publics, à savoir les Groupes SNVI, GICA , AGM mécanique Spa ,IMETAL et le groupe Elec ûEl Djazair en présence de ministre de l'Industrie et des mines Youcef Yousfi. Cette convention est un mécanisme qui va donner un nouveau souffle pour le secteur de la sous-traitance dans le cadre d'un partenariat public-privé "sans barrières juridiques", a expliqué M. Agsous. Elle permettra également un accès direct des PME activant dans la sous-traitance aux donneurs d'ordre (groupes industriels), a-t-il ajouté. En outre, M. Agsous a tiré la sonnette d'alarme concernant l'urgence de développer l'activité de la sous-traitance affirmant que "les importations de l'Algérie en matière de pièces de rechange ont atteint les deux (2) milliards de dollars". Quant à la situation de l'activité de la sous-traitance, le même responsable a indiqué dans son intervention à cette occasion qu'elle était "faible". "Aujourd'hui le nombre de sous-traitants en Algérie est entre 900 et 1000 entreprises, soit 10% des entreprises du tissu industriel", a-t-il relevé. M. Agsous a également indiqué que" le taux d'intégration industrielle dans le monde est plus élevé par rapport à l'Algérie. Le nombre des entreprises sous -traitantes dans le monde représente 20% à 30 % des entreprises, de ce fait, il reste beaucoup à faire pour renfoncer ce secteur", a-t-il affirmé. Il a aussi souligné que l'activité de la sous-traitance fait face à plusieurs contraintes citant dans ce cadre "la non application des textes de lois". A ce propos, il a suggéré la mise en place des structures dédiées spécialement à l'activité de la sous -traitance au niveau des groupes industriels. De leur côté, les sous-traitants présent à cette rencontre ont plaidé pour la révision du cahier des charges qui régit leur activité. Selon certains intervenants, ce cahier des charge manque de précisions concernant les commandes, alors que d'autres ont déploré le fait d'exiger aux sous-traitant de présenter un certificat de fournisseur pour s'assurer de la conformité de leurs produits. Pour ces sous-traitants, les donneurs d'ordre (Groupes industriels) peuvent soumettre directement les produits des sous-traitants au contrôle au niveau des entreprises. Pour sa part, le ministre de l'Industrie et des mines Youcef Yousfi a exigé le suivi de la mise en œuvre de la convention cadre signée entre la Coordination nationale des bourses de sous-traitance algériennes et quatre groupes industriels publics. Ainsi, une rencontre d'évaluation de l'application de cette convention sera tenue en été prochain. Intervenant lors de débat, M.Yousfi a affirmé qu'il existe "une faiblesse dans la rédaction des cahiers des charges, ce dernier doit être précis et professionnel". D'autre part, le ministre a appelé les groupes industriels à créer des divisions d'engineering à leur niveau pour permettre selon lui, de définir la liste des fabriquant de pièces de rechanges et les prix et avoir moins de risques en matière des coûts. Par ailleurs, le ministre a exhorté les producteurs à ce préparé pour la phase de l'exportation une fois que le marché national est couvert. En outre, le ministre a affirmé que l'objectif principal de développement économique consiste à élever le taux de participation de secteur de l'industrie ajoutant qu'une industrie diversifiée permettra de passer de statut d'importateur à celui d'exportateur. Quant au cahier des charges qui régit l'industrie automobile en Algérie, le ministre a déclaré qu'il existait des discutions et des consultations autour de ce nouveau texte , tout en émettant son souhait que ce texte soit prêt dans quelque temps. Toutefois, il a précisé que ce nouveau cahier des charges ne concernera pas uniquement l'automobile, mais qui englobera tous types d'engins. En réponse à une question sur les dossiers d'investissement dans l'industrie automobile soumis à son département ministériel, le ministre a affirmé qu'il existait un nombre de dossiers sans donner plus de détails.