Le coordinateur régional du Réseau national des registres du cancer, le Pr Mokhtar Hamdi Chérif, a insisté, mardi à Alger, sur la nécessité du diagnostic précoce du cancer en vue de réduire la mortalité liée à cette maladie en Algérie. Abordant le volet de la lutte contre le cancer, à partir des indicateurs actuels, le spécialiste considère que "le défi premier est la diminution de la mortalité, à travers une détection précoce du cancer", déplorant que les deux tiers (2/3) des malades arrivent aux soins à un stade tardif. Intervenant lors de la rencontre annuelle du Réseau national des registres du cancer, le Pr Hamdi Chérif a fait savoir que l'année 2015 a enregistré 42.720 nouveaux cas de cancer en Algérie, tous types confondus, dont 11.800 cancers du sein, avec une moyenne d'évolution annuelle pour ce dernier estimée à 7 %. "La survie à 5 ans, seuil critique de la maladie, ne dépasse pas 50% en Algérie, alors que dans les pays développés, elle est de 80%, a-t-il relevé avant de préconiser une "normalisation" de la maladie cancéreuse et une "dénormalisation" des facteurs de risque. Après le cancer du sein, le cancer du colo-recto se place en seconde position des cancers affectant le plus les femmes, suivi de celui de la thyroïde, a-t-il détaillé, notant que ces types de cancer sont en "évolution constante" chez la gente féminine, contrairement à ceux du col de l'utérus et de l'estomac. Chez les hommes, a-t-il ajouté, ce sont les cancers du poumon, du colo-recto, de la vessie et de la prostate qui enregistrent une "progression", au moment où celui de l'estomac connait une "diminution", alors que celui du naso-pharynx est "en train de se stabiliser".