L'ambassadeur de Palestine en Algérie, Louai Aissa et des représentants des partis politiques algériens ont appelé, samedi à Alger, la Grande-Bretagne qui a adopté "la Déclaration de Balfour" portant création de l'Etat de l'occupation sur les territoires palestiniens, à présenter ses excuses pour cette "faute juridique, historique et morale", à annuler "la célébration" programmée par le gouvernement britannique du centenaire de la Déclaration de Balfour et à reconnaitre l'Etat palestinien ayant Al-Qods Al Charif comme capitale. Ils ont salué également l'accord de réconciliation entre "Fatah" et "Hamas", mettant fin à 11 ans de conflit. Lors d'une allocution au siège de l'ambassade palestinien à Alger, à l'occasion du centenaire de la Déclaration de Balfour, M. Louai Aissa a appelé "la Grande-Bretagne à présenter ses excuses pour cette faute, reconnaitre l'Etat de Palestine comme elle l'a fait pour l'Etat de l'occupation (Israël) et à annuler la célébration de cette journée". M. Aissa a critiqué "la contradiction flagrante" des résolutions de l'AG de l'ONU et du Conseil de sécurité concernant la cause palestinienne, s'opposant parfois avec le droit de véto, ce qui montre que certains pays oeuvraient à "imposer Israël par la force", saluant la position de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne. Des partis politiques algériens affirment leur solidarité à l'occasion du sinistre centenaire de la déclaration de Balfour et appellent à l'unité palestinienne Des partis algériens, des personnalités et associations algériennes ont affirmé que le " crime de la Grande-Bretagne", à savoir la Déclaration de Balfour pour l'édification d'un état pour les juifs sur la terre de la Palestine, " est imprescriptible" , appelant l'Angleterre à reculer en rétablissant les palestiniens dans leurs droits et ont également prôné l'unité palestinienne, étant " une condition sine qua non" pour l'édification de l'état palestinien indépendant. Dans son allocution à l'occasion du sinistre centenaire de la Déclaration de Balfour, au siège de l'ambassade de la Palestine à Alger, le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Chihab Seddik a affirmé que " la communauté internationale porte une grande responsabilité en permettant aux sionistes d'établir leur état et en refusant aux palestiniens d'établir leur état". De son côté, le président du mouvement EI lslah, Filali Ghouini, a indiqué que " l'Algérie, de par sa diplomatie, son peuple et sa direction, demeure depuis toujours une destination pour les révolutionnaires". Pour sa part, le président de l'association Machaal Echahid, Mohamed Abad, a salué l'unité du peuple palestinien travers l'accord de réconciliation signé récemment, réitérant par là même, le soutien constant de l'Algérie au peuple palestinien dans sa lutte contre l'occupant. Le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Djamel Abdeslam a estimé que l'accord de réconciliation " crée les conditions à une réconciliation palestinienne qui pose les fondements pour la naissance d'un projet national palestinien qui concrétise le recouvrement de la terre et qui permet l'établissement d'un état palestinien indépendant". Il a estimé que le crime de la Grande-Bretagne est " imprescriptible". Les différents partis algériens ont appelé la Grande-Bretagne et le monde à assumer leurs responsabilités et à reconnaitre le droit du peuple palestinien à établir son état indépendant. La Déclaration de Balfour est l'appellation commune donnée à la lettre envoyée par l'ancien Foreign Secretary britannique, Arthur James Balfour, le 2 novembre 2017, au chef de la communauté juive de l'époque, Lionel Arthur Rothschild, dans laquelle il s'engage à ce que son gouvernement emploiera tous ses efforts en faveur de l'établissement en Palestine d'un foyer national juif.