La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé dimanche à Oran à lutter contre la dégradation de la situation économique et sociale du pays. Lors d'un meeting animée à la salle omnisports de la commune d'Es-Sénia marquant l'ouverture de la campagne électorale de son parti, Louisa Hanoune s'est attaquée à la politique d'austérité, estimant qu'elle paralyse le développement économique du pays. Evoquant une "paupérisation de la société", la Sg du PT a appelé les militants de son parti, notamment les candidats aux élections locales, à "investir avec force les assemblées élues, afin de faire face à toute décision menant à la dégradation de la vie économique et proposer de vraies solutions aux problèmes qui minent le pays". "C'est aux élus de lutter contre la paupérisation de la société et d'oeuvrer au bien-être de la population", a-t-elle souligné. Dans ce contexte, Louisa Hanoune a indiqué que les solutions existent et proposé, notamment, le "recouvrement des milliers de milliards de dinars d'impôts impayés et de prêts non restitués, rejetant par la même occasion toute idée "d'amnistie fiscale". La Sg du PT suggère, par ailleurs, de restituer la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) aux communes, qui souffrent de déficit budgétaire, ainsi que de réactiver les régies communales, sources de revenus pour les communes pouvant aider à régler les problèmes des citoyens dans différents domaines. Dans ce même cadre, Louisa Hanoune a critiqué "la politique du gouvernement consistant à ne pas remplacer les travailleurs sortant en retraite". "Des milliers de travailleurs sont sortis dernièrement en retraite, mais n'ont pas été remplacés, notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé. Le gouvernement a voulu ainsi réduire la masse salariale, alors que ces secteurs, ainsi que celui des services connaissent un manque de personnel et une détérioration des prestations", a-t-elle relevé. Par ailleurs, la Sg du PT s'est élevée contre les réductions drastiques des budgets des différents secteurs, notamment ceux de l'éducation et de la santé, ainsi que contre les augmentations des prix annoncées dont ceux des carburants. "L'augmentation des prix des carburants de 6 DA pour l'essence et de 2 DA pour le gasoil nuit non seulement aux simples propriétaires de véhicules, mais surtout aux agriculteurs et aux opérateurs du secteur économique, grands consommateurs de carburants", a-t-elle soutenu, a appelant les futurs élus de son parti à lutter également contre les "prédateurs du foncier industriel et agricole qui minent l'économie du pays".