Le ministre sahraoui des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) Mohamed Salem Ould Salek a déclaré mercredi à Alger que "la RASD et son intégrité territoriale constituent une ligne rouge", soulignant qu'"il est temps pour le Maroc de mettre fin à son occupation des territoires sahraouis". Il a en outre appelé la France à "cesser de soutenir l'occupant marocain" et à contribuer à l'instauration d'une paix juste et durable dans la région. M. Ould Salek a affirmé dans une conférence de presse qu'il a tenue au siège de l'ambassade sahraouie que "la RASD et son intégrité territoriale constituent une ligne rouge", ajoutant que le Maroc doit savoir que le peuple sahraoui est prêt à relever tous les défis et à poursuivre son combat libérateur jusqu'à l'indépendance totale du Sahara occidental". Il a indiqué, en outre, que la seule solution pour la question sahraouie est que "le Maroc mette fin à l'occupation du Sahara Occidental en retirant ses forces et en cessant ses agressions barbares contre notre peuple et le pillage de nos ressources". "Il est temps que le Maroc se retire des territoires sahraouis et respecte les frontières de ses voisins". "Le non-respect par le souverain marocain Mohamed VI de l'accord de cessez le feu signé par son père Hassan II après 16 ans de guerre entre les armées sahraouie et marocaine, et des décisions de la Légalité internationale, entrainera le Maroc vers la pauvreté, l'ignorance et l'isolement". Le chef de la diplomatie sahraouie a qualifié de "misérable" le dernier discours du souverain marocain tenu à la date de l'invasion militaire marocaine des territoires sahraouis et dans lequel il a indiqué qu'"il n y a pas d'autres solutions pour la question sahraouie à part l'autonomie", un discours qui -selon lui, incarne la bêtise et ignore les même les intérêts marocains. M. Ould Salek a par ailleurs dénoncé la position de la France affirmant qu'"elle est contraire aux principes de la révolution française qui prône la souveraineté des peuples et leurs droits à la liberté et à l'indépendance ainsi qu'au respect des droits de l'homme. "Le soutien de Paris au Maroc est flagrant depuis 1975 et a toujours constitué le seul obstacle pour la paix dans la région nord-ouest de l'Afrique", a-t-il soutenu. Il a également appelé le gouvernement français à "assumer ses responsabilités, à cesser de soutenir le Maroc contre le peuple sahraoui et d'entraver l'intauration d'une paix juste dans la région. A propos de la Minurso, M. Ould Salek a indiqué que cette mission "ne peut pas se transformer en un parrain de l'occupation et il est inacceptable qu'elle reste les bras croisés face aux crimes de guerre et aux crimes contre l'humanité que commet le Maroc contre le peuple sahraoui". Le responsable sahraoui a salué à cette occasion le "soutien de l'UA à la RASD en lui permettant de participer à plusieurs réunions régionales à l'instar du 5ème sommet de partenariat entre l'UA et l'UE prévu en Côte d'Ivoire les 29 et 30 novembre, et que le Maroc tente avec l'appui de la France de faire échouer. La conférence de presse était également l'occasion pour le ministre sahraoui des Affaires étrangères d'évoquer les importantes "victoires" de la cause sahraouie durant l'année 2017 dont la consolidation de la place de l'Etat sahraoui en Afrique et sur le plan international, la décision de la Cour de justice europeènne qui a exclu le Sahara occidental des accords de partenariat UE-Maroc outre la réaffirmation par l'Assemblée générale de l'ONU du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.