Les pays réunis à la 23e Conférence climat de l'ONU se sont mis d'accord, dans la nuit de vendredi à samedi, pour évaluer fin 2018 un bilan collectif de leurs émissions de gaz à effet de serre. Concluant deux semaines de discussions à Bonn, ils se sont mis d'accord pour lancer un processus de "dialogue" d'un an afin d'évaluer le chemin qu'il leur reste à accomplir si le monde veut rester sous 2 de réchauffement comme le stipule l'accord de Paris. "Je suis très heureux d'annoncer que (ce processus) commencera en janvier", a dit devant l'assemblée le président de la COP23, le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama, après avoir donné le coup de marteau actant la décision. "La COP (...) a décidé d'organiser un dialogue facilitateur entre parties en 2018, afin de produire un bilan des efforts collectifs" menés pour maîtriser les émissions, dit le texte. En cours d'année, il sera nourri des apports du GIEC, le groupe des scientifiques de l'ONU, mais aussi de tous types d'acteurs engagés dans l'action climatique (experts, collectivités, entreprises...). Outre les sessions de négociations climatiques sous égide de l'ONU, dont la prochaine est prévue en mai 2018, les événements parallèles sont encouragés: rencontres, conférences... pour partager les expériences. L'accord de Paris, qui entre en application en 2020, prévoit un mécanisme de révision à la hausse tous les 5 ans des engagements nationaux, avec une première révision obligatoire en 2025. ONG, experts et défenseurs du climat poussent pour qu'un maximum de pays relèvent leurs ambitions d'ici 2020. Cette année sera "la dernière occasion" de se placer sur la bonne trajectoire, a rappelé le rapport 2017 de l'ONU sur l'action climatique mondiale publié début novembre.