L'Inspection générale des finances (IGF), une institution de contrôle financier relevant du ministère des Finances, a notifié en 2017 plus de 300 rapports qu'elle a transmis aux autorités habilitées, a indiqué mercredi à l'APS son premier responsable Ali Terrak. "Nous avons notifié depuis le 1er janvier 2017 à ce jour 314 rapports qui ont été transmis aux instances habilitées et nous nous attendons à ce que ce nombre augmente à 330 rapports d'ici à la fin de l'année en cours, soit une progression notable par rapport aux dernières années", a-t-il déclaré en marge de la 8ème conférence des cadres et inspecteurs de cet organe de contrôle des finances publiques, tenue au siège de ministère des Finances . Ces rapports, qui se rapportent à l'exercice 2016 et 2017, relèvent des dysfonctionnements et fournissent des recommandations à travers des opérations de contrôle de gestion, des audits dans le secteur économique, des enquêtes et des évaluations de dispositifs ou de programmes publics, a-t-il précisé. L'augmentation du nombre de rapport est surtout le fruit du renforcement des moyens de l'IGF qui avait, d'autre part, instruit ses cadres de la nécessité de réduire les délais de déroulement des missions et ceux de supervision des rapports, selon M. Terrak. Pour rappel, une ordonnance promulguée en février 2008 avait renforcé les structures de l`IGF et élargi ses missions aux Entreprises publiques économiques (EPE) alors qu`elles étaient auparavant limitées aux administrations et institutions financières. Outre ses structures centrales, elle est également dotée de services extérieurs structurés en inspections régionales dont les sièges sont implantés dans 10 wilayas (Oran, Sétif, Constantine, Annaba, Tizi-Ouzou, Mostaganem, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Laghouat et Ouargla). L`IGF peut "contrôler la gestion des caisses et vérifie les fonds, valeurs, titres et matières de toute nature, détenus par les gestionnaires ou les comptables, et se fait présenter tout document ou pièce justificative nécessaire aux vérifications". L'inspection n'intervient pas par auto-saisine mais sur demande des autorités publiques. Seuls le Président de la République, les présidents des deux chambres du Parlement et les membres du Gouvernement sont habilités à ce genre de saisine. Les rapports de l'Inspection peuvent déboucher sur des actions ou des expertises judiciaires, des aménagements aux conditions de travail et de gestion ou simplement sur des conseils et des recommandations.