L'icône de la musique kabyle, Idir a renoué avec son public à la faveur d'un grand spectacle festif organisé jeudi soir à Alger marquant son retour sur scène après près de quarante ans d'absence. Accueilli dans la grande salle de la coupole du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf, Idir était accompagné par un orchestre de 30 instrumentistes dirigés par Mehdi Ziouèche, un musicien polyvalent qui a présenté les différentes pièces choisies dans un nouvel habillage harmonique plein de créativité, et une chorale de jeunes, essentiellement de l'Institut national supérieur de musique. Après quelques reprises, tirées pour l'essentiel de l'album "Les chasseurs de lumières" et rendues par la chorale féminine du Collège Larbi Mezani de Beni Yenni, l'artiste, très ému de retrouver son public, a choisi pour son entrée en scène la pièce "Yelha Urar" (la fête est belle), donnant vite le ton d'une soirée qui s'annonçait euphorique. Accompagné de sa fille Thanina qui a assuré une partie des chœurs, chanté a capella et même dansé sur la musique de son père, Idir a étalé quelques unes de ses pièces thématiques, aux contenus poétiques éloquents pour évoquer la femme, l'exil, l'amour de la patrie et la tradition ancestrale. Des officiels dont Azzedine Mihoubi, El Hadi Ould Ali et Hacène Mermouri, respectivement ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, et du Tourisme et de l'Artisanat étaient également présents au gala. Organisé sous l'égide de l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda), le gala sera prolongé par second concert vendredi soir à Alger, avant une grande tournée nationale prévue à partir de mai.