Le corps paramédical a poursuivi lundi sa grève cyclique (3 jours par semaine) pour la deuxième semaine consécutive tout en assurant, à des degrés divers d'un établissement à un autre, le service minimum, a déclaré à l'APS les responsables de ces services dans la wilaya d'Alger. Au CHU Mustapha Bacha, si plusieurs services fonctionnent sans aucune interruption, à l'instar des urgences et de la gynécologie, d'autres ont connu des perturbations quant au service minimum, à l'image du service ORL. Par ailleurs, le sit-in organisé par les grévistes au niveau de cet établissement hospitalier n'a pas connu une forte présence en dépit du grand nombre du personnel paramédical (près de 1.500 agents), a constaté l'APS . Au niveau de l'Etablissement hospitalier Hassani Isaad de Béni Messous, "la permanence a été assurée durant les jours de la semaine et le week-end" a indiqué le Pr. Mohamed Khiari du service de pédiatrie, ajoutant que "l'impact de la grève était mitigée d'un service à un autre". Il a appelé, à ce propos, le ministère à procéder à une évaluation des différents services hospitaliers, que ce soit durant les jours de grève ou d'activité ordinaire en vue d'en améliorer les prestations. Selon nombre de chefs de services du CHU Mohamed Lamine Debaghine à Bab El-Oued, "la grève a impacté plusieurs services alors que d'autres ont continué leur programme d'interventions chirurgicales et autres activités, à l'instar du service d'ophtalmologie" . Le chef du service de la médecine interne du CHU de Douira (Alger), Pr. Ahcene Chibane a précisé également que "le corps paramédical, dans tous les services hospitaliers, joue un rôle important en termes de prestations médicales", ajoutant qu'en cas de manque enregistré pour quelque raison que ce soit, cela impactera sur ces services. Ce constat a été confirmé également par les chargés du service de neurochirurgie à l'Etablissement hospitalier Frantz Fanon (Blida) où toutes les interventions ont été rapportées. Le Secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounes Ghachi avait déclaré au terme de la rencontre avec le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière que le ministre s'était dit disposé à régler la question du recrutement dans le corps paramédical, des diplômés L.M.D (Licence-master-doctorat), qui est restée tributaire d'un décret du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique". Le corps paramédical qui a observé, la semaine dernière, trois jours de grève, a soumis à la tutelle plusieurs revendications socioprofessionnelles ayant notamment trait à la carrière professionnelle, aux primes d'encadrement et de documentation, à la sécurité dans les hôpitaux, à la formation et au recrutement des infirmiers titulaires de diplômes de licence.