Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a organisé hier un sit-in au niveau du CHU Lamine Debaghine (ex-Maillot) de Bab El Oued, après un premier rassemblement au CHU Mustapha Pacha. Un grand nombre de sages femmes, infirmiers, infirmières, anesthésistes et tout le personnel formant le paramédical se sont regroupés au centre de l'hôpital, scandant des slogans hostiles à la politique adoptée par le premier responsable du secteur, en l'occurrence Ould Abbas, qui «fait dans la fuite en avant». Les paramédicaux réclament, pour rappel, la promulgation de leur statut particulier, leur classification à la catégorie 11 A, l'intégration de la formation paramédicale dans le système LMD (Licence-mastère-doctorat) et la réintégration de 6 paramédicaux suspendus pour avoir participé au mouvement de protestation. Ils réclament également le lancement d'une formation pour la mise à niveau de l'ensemble du personnel paramédical. Une formation qui va leur permettre de maîtriser l'utilisation d'équipements médicaux de pointe acquis dernièrement par les établissements sanitaires publics, et ce, pour permettre un service meilleur aux malades. Contacté par nos soins hier, Ghachi Lounès, secrétaire général du SAP, s'est déclaré très satisfait de la mobilisation des paramédicaux, qui ont été nombreux à répondre à l'appel du syndicat. Il affirme, à cet effet, que le mot d'ordre de grève est maintenu tant que leurs revendications ne sont pas prises en charge. Réitérant la disponibilité du syndicat à «dialoguer» avec le ministère de la Santé autour des revendications, M. Ghachi a estimé que «tout dépend du ministère qui doit ouvrir la voie du dialogue», ajoutant que jusqu'alors «aucune invitation officielle ne nous est parvenue.» Il précise par ailleurs que les syndicalistes du SAP seront nombreux à participer au rassemblement auquel a appelé l'intersyndicale de la santé publique (SNPSP, SNPSSP, SNMASM, SNDPSM), qui aura lieu demain au CHU Mustapha Pacha. Cette nouvelle action à laquelle l'ensemble de la corporation est convié à «participer massivement» a pour objectif de «dénoncer encore une fois l'opacité caractérisant la démarche du ministère de la Santé concernant la concertation initiée autour du projet de la nouvelle loi sanitaire, de la politique de la santé et de la réforme hospitalière qui n'obéit pas aux règles universellement admises en la matière.»