Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas réélu pour un deuxième mandat de cinq ans a estimé vendredi soir à Alger, que sa réélection à la tête du parti est un "signe de reconnaissance" envers le travail qui a été fait par la direction du parti depuis 2012, saluant les congressistes pour la confiance renouvelée pour sa personne. "Cette confiance m'honore. C'est un signe de reconnaissance envers le travail qu'a été fait par la direction depuis 2012 à ce jour. Cependant, beaucoup de travail reste à faire à l'avenir", a déclaré à l'APS M. Belabbas. Tout en précisant que cette élection est un moment important pour le parti, M. Belabbas a souligné que de nouvelles instances ont été créées, et par conséquent, nous serons obligés dans les mois à venir d'organiser un certain nombre d'assises, voire des congrès pour la mise en place de ces structures. Il souligné, dans ce cadre, l'importance d'impliquer un peu plus les jeunes et les femmes non seulement dans la réflexion et dans les débats mais aussi dans les actions. M. Belabbas a obtenu la majorité des voix à savoir 755 sur les 895 votants, suite au scrutin à bulletin secret, face aux autres candidats, le Dr. Salah Belmekki, membre du parti depuis 14 ans et membre de l'exécutif (91voix), Lyes Lahouazi, militant du parti au sein de l'immigration (13) et Fadéla Messousi, membre du conseil national (16). Il est, rappelle-t-on, président du RCD depuis le 10 mars 2012. Il a été élu en mai dernier député pour la wilaya d'Alger, après un premier mandat à l'Assemblée populaire nationale en 2007. Le président du RCD réélu avait occupé plusieurs postes au sein du parti dont, entre autres, président du bureau régional d'Alger de 2000 à 2003, secrétaire national à la jeunesse de 2003 à 2004, secrétaire national à l'organique en 2005, secrétaire national à la coordination en 2011 et porte-parole officiel du parti en 2012. Dans son allocution d'ouverture des travaux du 5ème congrès du parti, coïncidant avec le 29ème anniversaire de la création du parti (1989), M. Belabbas a indiqué qu'il a œuvré dans le sens de "perpétuer le combat du RCD pour le hisser au rang d'une formation politique fidèle à ses valeurs crédibles et agissantes". "Nous sommes des légalistes et nous pensons que les opportunités institutionnelles sont importantes même si l'environnement général bloque leur mise en œuvre", a-t-il relevé, ajoutant que le RCD a été fondé pour "une alternative autour d'un projet de société progressiste et démocratique". "Notre parti est une synthèse de luttes démocratiques, syndicales, identitaires et pour l'égalité entre tous les citoyens, portées par les jeunes générations d'après-guerre", a-t-il dit, faisant observer que "notre responsabilité en tant que direction est de permettre à la jeunesse d'intégrer cette dynamique pour perpétuer ce combat à travers nos structures et bien sûr renouveler et alimenter les espoirs". Il a rappelé à ce propos "la création en 2015 de l'Organisation des jeunes du RCD, devenue aujourd'hui la cheville ouvrière du parti", ainsi que la naissance en 2016 de l'Organisation des femmes du RCD. "Il y a lieu approfondir l'ancrage de cette Organisation pour replacer notre parti comme le vecteur de l'émancipation et de l'égalité en droit", a recommandé M. Belabbas, se disant "convaincu que l'Etat doit consacrer cette égalité dans le droit". Dans le même cadre, le même responsable a indiqué que le RCD milite en faveur "d'une Algérie démocratique et sociale dans laquelle le peuple est souverain pour se doter d'institutions de son choix". Par ailleurs, l'ancien président et membre fondateur du RCD, Saïd Sadi, a prononcé, lors des travaux de ce 5e congrès, son dernier discours en tant que "militant structuré" du parti, annonçant son retrait du RCD, devant les militants et les cadres-dirigeants du parti il a toutefois déclaré qu'il sera engagé dans d'autres registres et sur d'autres terrains. "Mais je partagerai toujours avec vous nos postulats éthiques et j'honorerai comme au premier jour nos professions de foi", a-t-il ajouté. Le débat de l'après-midi a été consacré essentiellement à la question de rebaptiser le nom du parti et son sigle, afin de mieux propager ces idéaux, selon les congressistes, à l'échelle nationale. Cette proposition qui a été faite par la commission chargée des statuts dans le cadre du cinquième congrès sera tranchée samedi, au dernier jour des travaux, qui sera également consacré à l'élection des membres du Conseil national avant de tenir sa première session.