Le Secrétaire général (SG) du Haut commissariat à l'Amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, a mis l'accent, mercredi à Tamanrasset, sur le nécessaire ancrage de traditions de concertation sur les projets intéressant le citoyen et servant sa culture. "Il faut oeuvrer en commun pour ancrer des traditions de concertation sur les projets intéressant le citoyen, servant sa culture et prenant en charge sa spécificité", a affirmé M. Assad en ouverture d'un colloque dans le cadre de la Journée internationale de la langue maternelle, placée cette année sous le thème : "Préserver la diversité linguistique dans le monde et promouvoir le multilinguisme pour atteindre les objectifs de développement durable''. Le SG du HCA a estimé que "cette rencontre culturelle et scientifique traduit la fierté de notre référent civilisationnel amazigh, ancré dans l'histoire et constituant une force à même de servir le pays et cimenter la cohésion entre les fils de l'Algérie''. Cet évènement est une occasion pour entrer en contact avec l'ensemble des acteurs dans le domaine du patrimoine matériel et immatériel et saluer la diversité culturelle et linguistique de l'Algérie, et s'inscrit en droite ligne du slogan retenu cette année par l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour la célébration de la journée universelle de la langue maternelle, a-t-il ajouté. "Tous aspirent, lors de cette rencontre, à avancer des suggestions utiles à même de contribuer à la promotion de la culture amazighe, dans toutes ses variantes, en Algérie'', a souligné M. Assad. Ce colloque, auquel prennent part des linguistes, des chercheurs universitaires et des représentants d'associations culturelles, a été riche en communications ayant trait à la diversité et à la richesse culturelle qui caractérise l'Algérie, où se sont succédées diverses civilisations créatrices d'un riche legs culturel. Le chercheur El-Hadi Hareche, de l'université de Bouzaréah (Alger), a évoqué des volets du riche patrimoine civilisationnel du pays, dont celui millénaire de la région de l'Ahaggar, avant de mettre en avant les rapports entre la civilisation amazighe et les autres civilisations ayant régné dans les pays limitrophes et leur impact sur la culture amazighe. Le président de l'association du vieux Ksar d'Ouargla, Hassen Boughaba, a, de son coté, mis en valeur l'organisation de pareilles rencontres culturelles qui devront être mises à profit par les acteurs de la société civile pour s'impliquer dans la consolidation des démarches pour la préservation du legs culturel, oral notamment et sa pérennisation. Les participants ont, par la même occasion, salué les décisions historiques prises par le Président de la République Abdelaziz Bouteflika, concernant l'utilisation de la langue amazighe dans le système scolaire et de l'enseignement supérieur ainsi que dans certains départements ministériels, et la création d'une académie algérienne de la langue amazighe. Cette journée a donné lieu à l'inauguration aussi de l'enseigne de la maison de la culture de Tamanrasset, en langues arabe et amazighe, et l'organisation d'une exposition d'ouvrages et de publications en langue amazighe. Initiée par le HCA, en coordination avec le ministère de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et de la Numérisation, et l'Office national des droits d'auteurs, cette rencontre, de deux jours, coïncidant avec l'officialisation du 12 janvier fête nationale chômée et payée, prévoit dans son programme des communications sous les intitulés de "l'Amazighité, variante de la diversité linguistique'' et "Origines communes des variantes amazighes'' . Un workshop sur la variante Tamaheg et l'exposition d'un timbre postal sur la journée internationale de la langue maternelle sont également prévus, selon les organisateurs. Institutionnalisée depuis 2000 par l'UNESCO, le 21 février, la journée internationale de la langue maternelle a pour objectif de promouvoir la diversité linguistique et culturelle.