Le président de la Russie pour l'exercice 2018-2023 sera connu ce dimanche à l'issue d'un scrutin présidentiel qui se déroule dans une ambiance particulière, marquée surtout par la crise diplomatique aigue entre Londres et Moscou. Quelque 109 millions d'électeurs ont commencé à se rendre aux urnes pour faire leur choix parmi huit prétendants au poste suprême de l'Etat, parmi eux le président sortant Vladimir Poutine qui, selon les sondages, se place en bonne position pour rempiler pour un second mandat consécutif de six années. Les concurrents du président sortant enregistrent, selon l'institut russe VTsIOM, des scores de 7-8 % pour le candidat du Parti communiste russe Pavel Groudinine, 5-6 % pour l'ultra-nationaliste Vladimir Jirinovski, 1-2 % pour la journaliste libérale Ksenia Sobtchak, et environ 1 % pour le vétéran libéral Grigori Iavlinski et le nationaliste Sergueï Babourine". Les scores de l'homme d'affaires Boris Titov et d'un autre candidat communiste, Maxime Souraïkine, sont proches de zéro, selon la même source. Les premiers bureaux de vote ont été ouverts tôt dimanche matin dans l'extrème Est du pays, selon la télévision russe qui en a diffusé les images. Il s'agit notamment des habitants des régions russes de Tchoukotka et du Kamtchatka. La riposte russe ne s'est pas fait attendre. Moscou a annoncé samedi, via son ministère des Affaires étrangères, l'expulsion imminente de 23 diplomates britanniques et la cessation des activités du British Council en Russie. Le MAE russe avait convoqué un peu plus tôt l'ambassadeur britannique Laurie Bristow pour lui faire part de cette décision. Le 21 février dernier, la presse russe avait publié un rapport élaboré par Andreï Manoïlo, membre du conseil scientifique auprès du Conseil de sécurité russe, concernant les préparatifs de Washington, pour "une ingérence d'envergure dans le processus électoral du 18 mars, en ayant recours à un vaste éventail d'outils dont la désinformation, les opérations psychologiques et le financement de l'opposition".