"Aujourd'hui , est le seizième jour de la grève de la faim illimitée menée par les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons de Kenitra, Aït Melloul et Tata au Maroc dans une situation marquée par la détérioration de leur santé causée par le manque de traitement médical et absence de dialogue sérieux de la part de la direction pénitentiaire marocaine", a indiqué la Ligue dans un communiqué publié dimanche, dénonçant que cette "direction pénitentiaire rejette rigoureusement les revendications légitimes des grévistes, notamment leur transfert dans les prisons du Sahara occidental pour les rapprocher de leurs familles". "En plus elle exerce des pressions sur les prisonniers en les privant de leurs droits garantis par les Conventions et les traités Internationaux, notamment leur droit de communiquer avec leurs familles", a soutenu la Ligue. A partir de ce qui précède, la Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines appelle "toutes les organisations et tous les organes internationaux et toute conscience à intervenir de toute urgence pour faire pression sur l'Etat marocain afin qu'il arrête la tragédie des grévistes sahraouis et garantir leurs droits légitimes en tant que détenus d'opinion". Récemment, les familles des détenus sahraouis du groupe "Gdeim Izik" ont appelé, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Gueterres, à intervenir rapidement pour faire pression sur le Maroc et l'amener rapidement à respecter ses engagements internationaux énoncés dans les chartes et us internationales garantissant aux détenus politiques sahraouis leurs droits et leur dignité. Lire aussi: Grève de la faim de plusieurs prisonniers politiques sahraouis détenus au Maroc Les familles des détenus ont rappelé, dans une lettre adressée au SG de l'ONU, relayée par l'Agence de presse sahraouie (SPS), les souffrances qu'elles endurent depuis sept ans, suite à l'arrestation de leurs enfants par les forces d'occupation marocaine, au camp des réfugiés sahraouies "Gdeim Izik", à l'est de la ville d'El-aâyoun. "Suite à l'attaque effectuée par les forces marocaines au niveau du camp Gdeim Izik, une large campagne d'arrestation été menée au sein de citoyens sahraouis dont 25 militants des droits de l'Homme ayant été présentés devant le tribunal militaire de Rabat (Groupe Gdeim Izik), pour des chefs d'accusations accablants dont homicide volontaire et constitution d'associations de malfaiteurs, sans preuves, en se référant uniquement à des procès verbaux et à des aveux obtenus sous l'effet de la torture", selon les rapports d'ONG internationales, à l'instar d'Amnesty International, Human Rights Watch et l'association marocaine des droits de l'Homme", expliquent les familles dans leur lettre. "Contrairement aux dispositions du droit humanitaire portant obligation du jugement et de l'incarcération des citoyens sahraouis dans le territoire du Sahara Occidental, territoire non autonome, nos enfants ont été jetés dans des prisons très éloignées, se situant pour certaines à plus de 1300 km", précisent les familles. Lire aussi: La CONASADH appelle à faire pression sur le Maroc pour libérer tous les détenus sahraouis Les familles ont rappelé que les prisonniers de "Gdeim Izik" étaient privés de leurs droits garantis par le droit humanitaire international dont l'accès aux soins et aux études, ainsi que de tout contact extérieur notamment avec leurs familles, ajoutant que certains détenus sont complètement isolés", incitant neuf militants de ce groupe à entamer une grève de la faim illimitée depuis le 9 mars en cours. Suite à ce mouvement de grève, les autorités marocaines adoptent "des pratiques cruelles et dépourvues de toute humanité avec les détenus, violant ainsi les chartes internationales. Les familles ont appelé le SG de l'ONU à intervenir rapidement pour amener le Maroc à respecter ses engagements internationaux, dans le cadre des chartes et traités internationaux garantissant aux prisonniers politiques sahraouis, leurs droits et leur dignité.