Les Nations Unies ont demandé au Maroc d'établir un mécanisme indépendant de surveillance des prisons tel que prévu par le protocole facultatif à la Convention contre la torture, s'inquiétant de la persistance des violations des droits de l'homme perpétrées contre les détenus sahraouis. La demande a été formulée par le sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture qui s'est rendu au Maroc du 22 au 28 octobre pour discuter de la question, selon la copie préliminaire du rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Sahara Occidental, consulté par l'APS. "Jusqu'au 27 février, le gouvernement marocain n'a ni établi ni désigné cet organe", relève le chef de l'ONU, Antonio Guterres qui révèle que " les négociations sont toujours en cours " pour la mise en place de ce mécanisme. Jusqu'ci, le HCDH n'a pu effectuer que quatre missions d'évaluation au Sahara occidental en 2006, en 2014 et en 2015. "Les informations disponibles indiquent également que les Sahraouis continuent d'être victimes de discrimination dans l'exercice de leurs droits économiques, sociaux et culturels", constate ce rapport qui va être présenté au Conseil de sécurité en avril. En revanche, les groupes locaux de défense des droits de l'homme dans les camps des réfugiés "continuent de travailler librement, sans aucun obstacle signalé", souligne Guterres. Au cours de la période considérée, le Front Polisario s'est dit prêt à coopérer avec les mécanismes des droits de l'homme des Nations Unies, relève le SG de l'ONU.