Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a insisté, lundi à Alger, sur la nécessité de "réglementer" les pratiques publiques et libérales liées à la prise en charge de l'autisme. "Nous retenons la nécessité de réglementer les pratiques publiques et libérales pour les normaliser sur des bases scientifiques prouvées", a déclaré le ministre, à l'ouverture de la rencontre de célébration de la Journée mondiale de sensibilisation à l'Autisme. De même qu'un "ambitieux programme de formation" entamé notamment dans les secteurs de la santé et de la solidarité, ainsi que le lancement récent de l'enquête épidémiologique qui permettra d'évaluer les conditions de prise en charge des autistes dans six services du pays, a-t-il ajouté. Le ministre a, par ailleurs, recommandé de donner, avant l'âge de 6 ans, la priorité aux aspects thérapeutiques et de socialisation des enfants, à travers la mise en place d'unités pour ceux âgés de 3 à 6 ans au niveau des Centres psychopédagogiques. Au-delà de l'âge de 6 ans, a-t-il préconisé, il s'agit d'assurer leur "accompagnement social et éducatif", avec un "parcours souple", relevant "l'action complémentaire" du mouvement associatif, dans ce sens. Le premier responsable du secteur de la Santé a, en outre, insisté sur "l'apprentissage à dépister" et sur le "diagnostic précoce", considérant que celui-ci doit être "organisé, tout autant que l'annonce du diagnostic". "Dans l'état actuel des choses, cela nécessite le renforcement en moyens des services pour accomplir cette tâche", a-t-il reconnu, avant de se dire "persuadé" que les actions préconisées aboutiront dans le sens de l'amélioration de l'état des personnes avec autisme. De même que les professionnels de la santé "disposeront de données qui permettront, à terme, de développer la recherche dans ce domaine".