Le dépistage précoce de l'autisme et la mise en place d'une prise en charge efficace des enfants atteints de ce trouble comportemental constituent un défi à relever pour les responsables du projet d'intégration des autistes en milieu scolaire. Même si l'ouverture des classes intégrées, pour cette catégorie d'enfants, en écoles primaires s'était concrétisée au mois de septembre 2016 dans la wilaya de Batna, les encadreurs de l'opération sont toujours en quête de moyens et de méthodes susceptibles de leur permettre de mener à bien leur mission. Parrainés par les directions de l'action sociale et de la solidarité, de l'éducation, de la santé et des collectivités locales, les éducateurs n'ont qu'un seul objectif : sortir les autistes de leur bulle et les accompagner dans un cursus scolaire normal, à l'instar des enfants de leur âge. Actuellement, ils sont 43 enfants autistes à être répartis sur cinq classes, dans quatre daïras, en l'occurrence Arris, Barika, Batna et Merouana, en attendant la généralisation de la prise en charge de ces élèves aux besoins spécifiques dans les 17 autres daïras. Pour la réalisation de cette opération, les encadreurs ont fait savoir que les résultats atteints localement ne sont pas loin de ceux réalisés à l'échelle nationale. Ils ont également signifié, aux autorités locales, le manque en infrastructures et en personnel spécialisé. Attentif à cette requête, le directeur de l'éducation a promis de remédier au problème des salles de classe. Par ailleurs, un stage de formation au profit des enseignants, chargés de ces sections, a été programmé par les responsables de l'action sociale. Il s'étalera sur tout le mois d'avril, lequel connaîtra la célébration de la Journée mondiale de sensibilisation au spectre de l'autisme. L'admission des autistes dans des écoles a été, faut-il le préciser, précédée d'une suite de réunions de coordination des responsables concernés. Et il a été convenu que le processus de diagnostic pour confirmer le spectre de l'autisme se ferait, au préalable, à l'hôpital psychiatrique d'El-Madher. Rappelons qu'une évaluation du degré de l'autisme chez chaque enfant est faite par une commission comprenant des psychologues. C'est à ces derniers que revient la décision de placer un autiste dans une classe intégrée en école primaire ou le soumettre à un suivi extérieur. Quant aux handicapés mentaux chez lesquels a été décelée la trisomie 21 en sus du spectre de l'autisme, ils seront gardés en centre psychopédagogique. Il est à noter qu'avant l'ouverture de ces classes, certains parents avaient convenablement pris en charge leurs enfants autistes dont certains passent cette année l'examen de 5e, avons-nous appris.