Le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire a fait état, samedi, de la poursuite des efforts de prise en charge des migrants africains secourus au large de la Méditerrané, aussi bien au niveau du CHU d'Oran que du Centre des affaires sociales de la wilaya. "Dimanche dernier, trente-huit (38) ressortissants africains ont quitté le littoral de Nador, au Royaume du Maroc, pour rejoindre clandestinement les côtes sud de l'Espagne à bord d'une embarcation artisanale qui a dangereusement échoué, à cause des mauvaises conditions climatiques, dans les eaux territoriales algériennes au niveau des côtes Ouest", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. "Au regard de l'urgence et de la gravité de la situation, les pouvoirs publics ont, immédiatement, déclenché l'état d'alerte et déployé les unités des garde-côtes relevant de l'Armée populaire nationale (ANP) et de la Protection civile, dont l'intervention rapides, dans des conditions climatiques très difficiles, a permis de secourir (19) migrants, dont dix (10) maliens, six (06) sénégalais, deux (02) libériens et un (01) guinéen", a ajouté la même source. Le communiqué précise que "les opérations ont permis de repêcher dix sept (17) corps de victimes de nationalités africaines et de constater, selon les premiers témoignages des rescapés, deux disparus en mer, ajoutant que "les premiers soins ont été immédiatement prodigués aux survivants, pour éviter une détérioration de leur état sanitaire et psychologique, par les unités de secours présentes sur place". "Toutes les personnes secourues ont été acheminées vers hôpital d'Ain Turk (Oran) où elles ont bénéficier de soins intenses et appropriés avant leur transfert vers le Centre des affaires sociales de la même wilaya où leur a été réservée une totale prise en charge dans les meilleurs conditions", indique la même source. Par ailleurs, le ministère souligne que le Procureur général près le tribunal d'Oran "a tout de suite ouvert une enquête sur les circonstances de ce drame conformément aux lois de la République et procédures en vigueur et que les investigations se poursuivent sous sa supervision et le contrôle du Parquet général pour l'identification des personnes secourues et des victimes ne disposant d'aucun document. Les autorités algériennes, qui déplorent de tels accidents, tragiques et douloureux, tiennent à témoigner leur compassion, solidarité et soutien aux familles des victimes et des rescapés et aux autorités diplomatiques et consulaires de tous les pays concernés", conclut le communiqué.