La décision du retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, annoncée par le président Donald Trump, a suscité inquiétude et déception des pays signataires qui ont appelé à son maintien, estimant que cette position fait craindre une nouvelle montée des tensions au Moyen-Orient. Dans la soirée de mardi, le président américain a annoncé le retrait des Etats-Unis de l'accord signé entre l'Iran et le groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) en 2015 avec un retour de toutes les sanctions, une décision qui met à mal l'Iran et les pays signataires de cet accord emblématique fruit de 21 mois de négociations internationales acharnées pour empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique. "J'annonce aujourd'hui que les Etats-Unis vont se retirer de l'accord nucléaire iranien", a déclaré Donald Trump à la Maison Blanche. L'Italie a plaidé aussi pour le maintien de "l'accord avec l'Iran" estimant qu'il contribuait à la sécurité dans la région et limite la prolifération nucléaire". Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a exprimé dans un communiqué "sa profonde préoccupation par l'annonce du retrait des Etats-Unis de l'accord et de la reprise de sanctions américaines" à l'encontre de Téhéran. L'ancien président américain Barack Obama a défendu l'accord conclu sous son administration, et qualifié de "grave erreur" la décision de son successeur Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, jugeant que ce dernier "fonctionne" et est dans l'intérêt de Washington. Dans la région, la Turquie a dit craindre "de nouveaux conflits" tandis que la Syrie a "condamné avec force" l'annonce du retrait des Etats-Unis de l'accord, affirmant sa "totale solidarité" avec Téhéran. Par ailleurs, de l'avis de la presse britannique de mercredi, la décision du président américain, Donald Trump, de se retirer de l'accord nucléaire iranien constitue une "défaite amère" pour les alliés européens des Etats-Unis. La chaîne publique BBC et le journal des affaires, le Financial Times, notamment indiquent à cet égard que la décision de Trump constitue "un échec de la diplomatie britannique et européenne".