L'Algérienne des eaux (ADE) ambitionne à réduire le taux de fuites sur son réseau d'eau de 30% à 18% d'ici 2030, a annoncé lundi son directeur général, Smain Amirouche. "Le taux de pertes actuellement est de l'ordre de 30%. Toutes les opérations qui sont en cours, projetées ou financées, tendent à ce que d'ici 2030 nous ramèneront le taux de fuites à un taux acceptable qui se situe entre 18 à 20%", a indiqué M. Amirouche qui s'exprimait sur les ondes de la Radio algérienne. Pour ce faire, l'ADE a demandé un financement annuel de 5 à 10 milliards de dinars, selon le directeur général soulignant que la rénovation du réseau constitue une "priorité" pour l'ADE. Ces efforts ont été également soutenus par une forte pluviométrie enregistrée cette saison avec un taux de remplissage des barrages qui a atteint ce mois de mai près de 70%, selon le directeur général. Evoquant le problème des créances de l'ADE, M. Amirouche a précisé que sur les 46 milliards de dinars non payés par les clients de l'entreprise, 16 milliards sont des créances "très anciennes" et par conséquent "irrécupérables". Les créances de l'ADE auprès des institutions publiques représentent 8 milliards de dinars qui sont en cours de règlement suite à la correspondance du ministère de l'intérieur adressée aux walis pour accélérer le paiement de ces créances. Le reste des créances sont celles des ménages et industriels et sont "en train d'être récupérées au fur et à mesure", ajoute-t-il. Toutefois, le montant des créances est resté quasiment stable depuis deux années, constate M. Amirouche soulignant que les factures fraîches sont récupérées régulièrement à 95%.