L'accord entre les parties libyennes sur la tenue en décembre prochain des élections présidentielle et législatives a suscité de nombreuses réactions de la communauté internationale qui y voit une contribution "très concrète" et "très productive et une "étape significative" pour bâtir des institutions durables en Libye. Les quatre principaux responsables libyens, acteurs déterminants dans la résolution de la crise libyenne, réunis mardi à Paris, à la conférence internationale sur la Libye, organisée sous l'égide des Nations unies, se sont engagés sur une feuille de route de huit points pour une sortie de crise de leur pays avec l'organisation des élections législatives et présidentielle en décembre prochain. Non signée comme initialement prévue, la "déclaration politique" a été approuvée par le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale de Libye, Fayez al-Sarraj, le chef de l'armée nationale libyenne, Khalifa Haftar, le président du Haut Conseil d'Etat libyen, Khaled al-Mechri, et le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah Issa. "Nous nous sommes engagés (...) à oeuvrer de manière constructive avec les Nations unies pour organiser (...) des élections dignes de foi et pacifiques", législatives et présidentielle, le 10 décembre, et à "respecter leurs résultats", indique la déclaration qu'ils ont endossée. Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union libyen, Fayez al-Sarraj a appelé "à arrêter les combats partout en Libye" car "assez de sang a coulé", et "tout le monde au dialogue". D'autre part, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a évoqué "une étape significative et bienvenue dans la transition politique en Libye", tout en notant que les quatre signataires de la Déclaration "se sont engagés à travailler de manière constructive avec les Nations unies" pour la tenue d'élections parlementaires et présidentielle "dans un environnement sécurisé" et "à respecter les résultats des scrutins". La rencontre mardi à Paris avait été qualifiée auparavant d'"historique" par l'envoyé spécial de l'ONU, Ghassan Salamé, présent en France. "Nous ne remplaçons pas les Libyens, ce sont eux qui s'entendent entre eux. C'est capital", a-t-il dit, en se montrant "optimiste" sur le processus lancé. Quant à la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini, elle a mis l'accent sur la nécessité pour les Libyens d'assurer les conditions pour la tenue des élections et "d'en reconnaitre les résultats". Mme. Mogherini a appelé à ce titre les participants à la conférence de Paris à "s'engager dans le processus électoral".