La capitale algérienne, qui s'est engagée dans un projet ambitieux visant à transformer progressivement, à l'horizon 2035, cette ville en une "smart city" est un projet "réaliste et réalisable" vue la qualité des startups dont dispose la capitale, a indiqué mercredi un expert international en intelligence artificielle. Une année après le lancement de ce projet, "il y a beaucoup de choses qui ont été faites, notamment la création de nouvelles startups qui travaillent sur les technologies les plus avancées au monde", a témoigné, dans une déclaration à l'APS, Riad Hartani, expert international en intelligence informatique et conseiller stratégique de la wilaya pour le projet "Alger, ville intelligente". L'expert intervenait à l'occasion de la conférence internationale sur les villes intelligentes, les technologies globales et l'investissement, ouverte mercredi par le premier ministre Ahmed Ouyahia. "Je peux témoigner, moi qui accompagne des startups au niveau d'une vingtaine de pays à travers le monde, que les startups algériennes avec lesquelles je travaille sont au niveau des startups les plus avancées à l'échelle mondiale et elles proposent des solutions réelles", a-t-il soutenu. Le projet Alger smart city "est un projet réaliste et réalisable, les résultats après une année sont très positifs. Il faut juste continuer avec la même cadence en termes de création de startups. Il faut ensuite soutenir ces jeunes entreprises et les mettre en confiance", poursuit ce chercheur titulaire d'un doctorat en intelligence artificielle de l'université de Paris et détenant un parc technologique à la Silicon Valley au Etats-Unis. Géré par la wilaya d'Alger, le projet de la Smart City d'Alger vise d'optimiser la gestion de la ville, dans le but d'améliorer la qualité de vie de ses citoyens. Cela nécessite une implication directe des différentes parties prenantes dans la ville, y compris, et sans se limiter, les services de transport, d'énergie, d'urbanisme, d'eau, de sécurité, de santé et de logistique, entre autres. Les technologies de l'information seraient au coeur de la conception de la Smart City et comprendraient les aspects liés à l'acquisition de données (capteurs, etc.), à la transmission de données (réseaux sans fil, etc.), à la gestion des données (stockage, Cloud, grandes données, etc.), et à l'optimisation des activités de la ville (intelligence artificielle, analyse, etc.). L'aspect fondamental de la conception de Smart City est de tirer parti des bases de données de la ville, d'optimiser le partage des données entre les différents départements de la ville, ainsi qu'avec les citoyens. Lors d'une rencontre sur les "Smart Cities" organisée à Londres, le maire d'Alger centre, Abdelhakim Bettache avait souligné que le projet Alger ville intelligente incluait, par exemple, le lancement de prestations innovantes tel que le self-service au sein de l'administration à travers des bornes automatisées de distribution de documents administratifs et les prestations à distance utilisant les procédés de certification et de signature électroniques. Il s'agira en outre de mettre en service le projet « E- commune ». Pour ce faire, un premier grand fab lab (laboratoire expérimental) ainsi qu'un centre d'innovation technologique, répondant aux normes internationales et destinés aux startups et aux étudiants porteurs de solutions innovantes, ont été lancés lors de la conférence.