De nombreuses plages de la capitale connaissent une amélioration notable en terme de prestations, à l'image de l'installation d'équipements gratuits et l'aménagement de parkings d'une grande capacité, le phénomène d'exploitation illicite des plages subsiste toutefois, et ce, en dépit des mesures initiées par les autorités concernées pour l'application du principe de la gratuité des plages, suscitant ainsi consternation chez beaucoup d'estivants. Une tournée effectuée par l'APS au niveau de plusieurs plages autorisées à la baignade (67 plages) a permis de relever une amélioration dans la qualité des prestations et structures fournies, telles que l'éclairage public, l'aménagement de parkings pour véhicules gérés par l'Etablissement de gestion de la circulation et du transport urbain (EGCTU), moyennant un tarif entre 150 et 300 Da en fonction de la cylindrée du véhicule, ainsi que les différentes structures (toilettes, douches et vestiaires) et les fast-foods. Une présence renforcée des forces de sécurité et des éléments de la protection civile, a été également constatée au niveau des plages visitées. Le même responsable a indiqué que "son établissement n'est pas habilité à sécuriser les plages ou contrôler l'activité de ces personnes qui les exploitent illégalement", affirmant que "seul le wali délégué territorialement compétent a les prérogatives d'emettre des réquisitions permettant aux éléments de la gendarmerie nationale d'intervenir et de saisir ces équipements". Pour sa part, le directeur du tourisme de la wilaya d'Alger, Noureddine Mansour a rappelé que la plage était "une propriété publique et qu'aucune personne n'est autorisée a l'exploiter sans passer par les procédures règlementaires et juridiques fixées par l'Etat algérien". Qualifiant le phénomène de l'exploitation illégale des plages de "séquelles de la décennie noire", M. Mansour a ajouté que certaines personnes "recourent à la force sous prétexte d'être des natifs de la région et justifient ces comportements par le chômage". Ces groupes qui occupent les plages algéroises "ne disposent d'aucune autorisation légale" et ce depuis "le gel" du droit de concession des plages il y a trois ans, a-t-il rappelé, appelant dans ce sens les juridictions compétentes à "prendre les mesures et les procédures sécuritaires nécessaires" pour mettre fin aux dépassements de ces personnes.