L'ouverture de ce nouveau passage frontalier situé aux point kilométrique PK-75 au sud de Tindouf intervient conformément à volonté commune du président de la République Abdelaziz Bouteflika et de son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, et en application des recommandations de la 18ème session de la Haute commission mixte algéro-mauritanienne, tenue le 20 décembre 2016 à Alger. Baptisé du nom du Chahid de la glorieuse Révolution nationale, Mustapha Ben Boulaïd, ce passage constitue - selon un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire - "un apport qualitatif dans les relations de coopération bilatérale privilégiées" dans tous les domaines: politique, économique, social et sécuritaire, un moyen de développement et de désenclavement de cette région frontalière, à travers la facilitation de la circulation des personnes et l'intensification des échanges commerciaux entre les deux pays, d'une part, et avec les autres pays d'Afrique de l'ouest, d'autre part, mais aussi un outil "de consolidation de la coopération sécuritaire et de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, aux mieux des intérêts des deux Etats". Lire aussi : Route transsaharienne: réalisation de 1.600 km par l'Algérie Ce poste frontalier constitue un acquis socioculturel et un moyen en vue de consacrer les liens sociaux, culturels et historiques existant entre les peuples des deux pays. "Tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés, ainsi que des équipements modernes, pour faciliter la circulation entre les deux pays, via ce poste, et atteindre les objectifs tracés", a déclaré à l'APS, le Chef de Daïra de Tindouf, Abdelhak Bouziane, expliquant que cette structure "permettra la création d'une dynamique économique et le développement des régions frontalières des deux pays". Le président de la chambre de commerce et d'industrie de la wilaya de Tindouf, Abiri Nouh a précisé, de son côté, que cet acquis serait "économiquement bénéfique" aux deux pays et aux pays d'Afrique de l'Ouest, en facilitant les échanges commerciaux, soulignant que ce poste permettra aux opérateurs économiques algériens d'accéder aux marchés d'Afrique de l'Ouest, vu la demande croissante sur le produit algérien. Ce passage frontalier est une opportunité "en or" pour les habitants de Tindouf, car à même de s'ériger en axe commercial stratégique, dès son ouverture, a-t-il estimé.