Le président du mouvement El Islah, Fillali Ghouini a estimé, samedi à Oran, que la reconnaissance du président français Emmanuel Macron de la responsabilité de l'Etat français dans l'assassinat du militant de la cause algérienne, Maurice Audin est "un pas dans le bon sens", qui demeure "insuffisant". Dans une allocution à l'occasion de la conférence politique régionale des chefs de bureaux de wilayas de l'ouest de son parti, M. Ghouini a exprimé une satisfaction pour ce pas, appelant à son parachèvement par la reconnaissance, la repentance et l'indemnisation. Par ailleurs, le président d'El Islah a confirmé la participation de sa formation politique aux prochaines élections présidentielles en soutenant un candidat dans le cadre d'une alliance nationale visant à conforter les programmes forts en lice dans ce rendez-vous. "Le mouvement El Islah confirme sa présence aux différentes échéances électorales nationales", a-t-il souligné. Ghouini a fait savoir que le mouvement El Islah a effectué cet été et dernièrement une série de rencontres et de réunions de concertation avec plusieurs représentants et chefs de partis et personnalités politiques et que l'opération se poursuit, appelant à se diriger vers un consensus national à travers la réunion des Algériens et des acteurs de la classe politique en vue de sortir avec un projet national rassembleur. Il a dans ce sens souligné que le mouvement est "contre l'idée d'une assemblée constituante et d'une transition qui renvoient à la case départ et à la dissolution des institutions de l'Etat et à leur recomposition". D'autre part, le président d'El Islah s'est montré serein quant à la rentrée scolaire en dépit de certains dysfonctionnements dont notamment ceux du taux d'occupation des classes et du déficit dans l'encadrement dans les zones éloignées, appelant la ministre de l'Education nationale à ouvrir le dialogue avec les syndicats indépendants et à leur donner l'occasion de proposer des suggestions pour résoudre ces insuffisances. Au sujet de la Loi de finances 2019, il a estimé qu'elle n'a pas apporté du nouveau et n'a pas consacré la justice sociale, surtout pour ce qui est de l'impôt sur le revenu appelant à réintroduire l'impôt sur la fortune et à trouver des mécanismes pour obliger les hommes d'affaires à s'acquitter de leurs impôts.