Le Mali s´engage à poursuivre avec "rigueur et célérité" la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation dans le pays, un processus lancé en 2014, sous la conduite d'une médiation internationale, dont l'Algérie est chef de file. En effet, le président malien Ibrahim Boubacar Keita a indiqué ce samedi, dans un message à la Nation rendu public à l´occasion du 58e anniversaire de l'indépendance de son pays, que "la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, sera poursuivie avec rigueur et célérité, avec comme seul souci la promotion du développement global du pays". Il a souligné, dans un autre discours, prononcé devant des chefs d´Etat et de gouvernement, dont le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, venus assister à son investiture pour un second mandat de 5 ans, l´importance de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, saluant l´Algérie pour la domiciliation des pourparlers intermaliens dans des conditions "de convivialité et d´amitié réelles". "Encore une fois, je tiens à saluer nos frères algériens et le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la domiciliation des pourparlers dans des conditions de convivialité et d´amitié réelles où jamais nous n´avons senti le moindre mépris et la moindre déconsidération. Merci l´Algérie", a indiqué M. Keïta devant un parterre de chefs d´Etats et de gouvernement, dont le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, représentant le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, venus assister à la cérémonie d´investiture. L'Accord de paix et de réconciliation au Mali signé, en mai 2015 et en juin de la même année, par toutes les parties maliennes à Bamako, avait été conclu après cinq rounds de dialogue, engagés en juillet 2014 sous la conduite d'une médiation internationale, dont l'Algérie est chef de file. La déléguée de l'Union Africaine, Fatima Kyari Mohammed, qui a souligné que la complexité et la nature multidimensionnelle des défis qu'affronte la région du Sahel, a exhorté les parties maliennes à redoubler d'efforts pour assurer la bonne mise en œuvre des dispositions principales de l'accord de paix d'Alger. Dans ce sens, un important volet prévu dans l'Accord d'Alger a été concrétisé. Il s´agit du lancement en mai dernier du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) à Tombouctou, dans le centre du Mali, avec l'installation d'une patrouille mixte, qui sera effectuée par les forces armées maliennes, la Coordination des mouvements de l'entente et la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). ==L´Algérie attachée à la mise en œuvre de l´Accord de paix== Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé vendredi soir à Bamako que le processus de mise en œuvre de l´Accord pour la paix et la réconciliation au Mali "avance bien" et que l´Algérie "continue à le soutenir". Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a réitéré l´attachement de l´Algérie à la stabilité du Mali et à la mise en œuvre de l'Accord de Bamako sur la paix et la réconciliation au Mali que l'Algérie a facilité en sa qualité de Chef de file de la médiation internationale. L'Algérie déploie des efforts considérables en vue d'accélérer la mise en œuvre de l'Accord partant de son engagement constant en faveur du retour de la stabilité et de la sécurité sur l'ensemble du territoire du Mali, a-t-il ajouté. "Les réunions régulières du Comité de suivi de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali que préside l'Algérie illustrent notre engagement", a souligné le chef de la diplomatie algérienne. Pour sa part, le Premier ministre malien, M. Boubeye Maiga a exprimé sa gratitude pour le rôle que l'Algérie a joué et continue de le faire pour accompagner le Mali sur la voie du retour de la stabilité au pays. Il a particulièrement souligné le rôle du président Bouteflika et son engagement personnel pour la résolution de la crise malienne qui a permis au pays de réaliser des avancées sur les plans politique et sécuritaire.