Le chef de l'ONU, Antonio Guterres a annoncé l'acceptation des deux parties au conflit au Sahara Occidentale, le Front Polisario et le Maroc de participer aux négociations directes prévues à Genève, tout en rappelant le rôle essentiel de la Minurso pour parvenir à une solution politique durable à travers l'organisation d'un referendum d'autodétermination. Les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, ont accepté de participer aux négociations directes prévues les 04 et 05 décembre à Genève, a indiqué le SG de l'ONU dans son rapport préliminaire sur le Sahara Occidentale. Il a rappelé dans ce cadre " La Minurso demeure un élément clé des efforts de l'ONU pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit au Sahara occidental, qui garantit l'autodétermination du peuple sahraoui ", dans les recommandations de son rapport préliminaire sur le Sahara Occidental, consulté par l'APS. Le SG de l'ONU, rappelle, à ce titre, le large soutien apporté par le Conseil de sécurité à l'initiative de l'émissaire onusien d'inviter les parties au conflit (le Front Polisario et le Maroc, en plus des deux pays voisins et observateurs, la Mauritanie et l'Algérie) à " une première série de négociations directes " à Genève. Et soutient que " le maintien de conditions de paix et de stabilité sur le terrain est essentiel pour créer un climat propice à la reprise du processus politique ", au point mort depuis 2012. Les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, ont accepté de participer à ces premières discussions directes prévues les 4 et 5 décembre à Genève, indique Guterres. Le Conseil de sécurité s'apprête à renouveler le mandat de la Minurso le 29 octobre prochain, inscrivant à son agenda deux séances de discussions sur la mission les 9 et 11 octobre. La durée de la prorogation du mandat sera certainement au centre des débats du Conseil cette année. Les Etats-Unis, ont précisé en avril dernier que l'écourtement du mandat de la mission vise à ramener les parties au conflit à la table des négociations dans un délai de six mois et à en finir avec le statut quo au Sahara Occidental. Une démarche qui n'était pas du goût de la France, qui avait, alors déclaré, que le renouvellement de six mois devait rester une exception, avançant que le maintien d'un cadre annuel garantissait la stabilité des opérations de maintien de la paix. Selon des sources proches du dossier, les Etats-Unis ne sont pas prêts à lâcher du lest sur cette question estimant que c'est le seul moyen d'appuyer le processus politique et de mettre fin à ce conflit.