La majorité des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), ont exprimé leur satisfaction des dispositions socioéconomiques contenues dans le Projet de loi des finances (PLF) 2019, notamment la non-imposition de nouveaux impôts et taxes et de la préservation du caractère social de l'Etat, à travers l'affectation d'une enveloppe importante aux transferts sociaux. Lors de la séance du soir, consacrée au débat du PLF 2019, présenté dimanche par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, la majorité des députés ont salué la préservation du projet des acquis sociaux en faveur des citoyens et le dégel de nombreux projets économiques et de développement, en dépit de la conjoncture financière qui demeure difficile. Mettant en avant les mesures du projet de la loi, le député Saed Zouiten (RND) a exhorté le président de la République pour la poursuite "du parcours de l'édification qu'il avait initié", estimant que le PLF 2019 est une consécration de la stabilité économique et sociale, ce à quoi aspire le front sociale. Pour le député Mohamed Azeiz (MPA), le PLF 2019 découle de l'amélioration de plusieurs indicateurs économiques, constituant également un dépassement de la crise qu'a connu le pays après n'avoir imposé de nouveaux impôts ou taxes, mais le Gouvernement doit trouver, a-t-il dit, d'autres solutions susceptibles d'augmenter les exportations et de lutter contre la fraude fiscale et le commerce parallèle, outre de drainer l'argent thésaurisé. Par ailleurs, le député Hicham Chelghoum du parti des Travailleurs (PT) a critiqué la réduction du budget d'équipement dans le cadre du PLF 2019, devant impacter, a-t-il dit, les projets et la création de postes d'emploi. Il a fustigé, en outre, l'absence d'une prise en charge de la titularisation des travailleurs sous contrats à durée déterminée (CDD), comme l'a souligné la députée du PT Khadidja Boudine qui a dit que le projet de loi n'imposait pas de nouveaux impôts certes, mais il n'évoquait en aucun cas les questions essentielles à l'image du chômage, estimant que la création de 18.000 postes d'emploi dans le cadre du projet de cette loi répartis sur quatre secteurs ne répondait pas aux aspirations des milliers de diplômés des universités annuellement.