Les prix des fruits et légumes connaitront une baisse à partir de fin novembre en cours, a déclaré à l'APS, le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Saïd Bekaï. Les prix connaitront une baisse sensible après la récolte de la nouvelle production des serres, a indiqué M. Bekaï, précisant que le secteur œuvre actuellement sur trois fronts pour rééquilibrer les marchés, contribuer à la rationalisation des prix et éviter la spéculation (marchés de gros, marchés de détail et système de régulation). Dans ce cadre, le ministre du Commerce, Saïd Djellab a présidé, mardi dernier, une réunion des directeurs du secteur et des directeurs régionaux où il a donné des orientations allant dans le sens de l'interdiction de la spéculation sur les prix. Entre autres orientations, le ministre a mis en avant la nécessité de désigner des équipes de contrôle qui doivent s'assurer que les commerçants affichent les vrais prix et suivre la traçabilité des produits agricoles, des marchés de gros aux marchés de détail pour mettre un terme aux intermédiaires. En parallèle, M. Djellab a chargé ses services de déterminer les causes qui sont à l'origine de la hausse des prix, abstraction faite des explications liées à cette période de l'année appelée "période de soudure", étant en dehors de la phases plateau de production. Les fruits et légumes disponibles actuellement sur le marché sont vendus en dehors de la saison de production. Il s'agit des stocks de la précédente saison et des productions des serres, a affirmé le même responsable. Les spéculateurs et intermédiaires dans certaines wilayas ont saisi la situation, ce qui a perturbé les opérations de distribution entre les marchés de gros et les marchés de détail, a-t-il indiqué. "Cette situation s'explique, entre autres, par l'augmentation de la demande sur les fruits et légumes et autres produits durant la rentrée sociale par les restaurants, les cantines scolaires, les restaurants universitaires et les centres de formation", a ajouté M. Bekaï. Le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA) contribuera à réguler les prix S'agissant de la hausse importante des prix des viandes blanches , notamment le poulet, le responsable a fait savoir que le ministère avait lancé des enquêtes pour identifier les raisons à l'origine de cette hausse des prix qui ont augmenté de 14% par rapport à la même période de l'année précédente. Ces enquêtes ont fait ressortir, ajoute le directeur général, que la hausse des prix de poulet était due au nombre d'intermédiaires et à la mauvaise organisation du métier en général, mettant en exergue que cette situation connaitra une amélioration palpable après la constitution du CNIFA. Par ailleurs, l'enquête a dévoilé plusieurs autres causes derrière la fluctuation des prix de la volaille, à l'instar du recours aux anciens modes d'élevage qui sont à l'origine de la perte de la volaille durant les périodes qui connaissent une baisse de la température. Les résultats de ladite enquête ont également pointé du doigt la hausse de prix des fourrages, notamment ceux de la volaille, et le faible nombre de wilayas où cette activité est développée. La hausse de prix des viandes rouges et des poissons durant cette période de l'année a engendré une forte demande sur les viandes blanches de la part des citoyens, ce qui a impacté l'offre et la demande et, partant, les prix.