Le Recteur de l'Université des sciences et des technologies Houari- Boumediene (USTHB), Mohamed Saidi, a fait état mercredi à Alger, de la création d'une filiale de coopération entre les laboratoires et les entreprises publiques et privées en matière de recherche scientifique. En mai dernier, l'USTHB a mis en place une filiale de recherche scientifique qui se veut "une passerelle entre l'université et les entreprises publiques et privées désirant développer la recherche en Algérie", a indiqué M. Saidi, lors d'une cérémonie en l'honneur du chercheur en génie mécanique à l'USTHB, Pr. Kamel Daoud qui vient d'être élu membre à l'Académie française de pharmacie. Saluant les réalisations du Pr. Daoud en matière de formation, entre autres, l'ouverture de la filière Génie des procédées pour les cycles Licence et Master pour le développement des médicaments génériques et le renforcement des laboratoires pharmaceutiques nationaux par les compétences nécessaires, le Recteur de l'USTHB a rappelé la création, il y'a cinq ans, d'un club pour la promotion de la coopération entre les laboratoires, le communauté scientifique et les entreprises nationales en matière de recherche scientifique. La filiale créée par l'USTHB est une société par action (SPA) dont 51% de parts reviennent à l'université et les 49% restants aux entreprises adhérentes, a précisé M. Saidi, ajoutant que son établissement est en entrain de constituer le dossier à soumettre au ministère de tutelle. Plusieurs travaux et recherches nationaux ont été publiés à l'étranger sans bénéficier de la visibilité nécessaire du monde extérieur qui ignore tout des compétence et potentialités des laboratoires algériens ainsi que les besoins des entreprises nationales dans le domaine technologique, "ce qui a amené l'USTHB a mettre en place cette passerelle", a-t-il ajouté. Par ailleurs, le Recteur de l'USTHB a fait état de l'ouverture de services physiotechniques qui sont en cours d'être dotés d'équipements pointus pour être mis au service des chercheurs algériens au niveau national, et permettre ainsi "d'effectuer des analyses de laboratoire au profit d'entreprises nationales". En ce qui concerne les résultats de la Recherche scientifique en bute d'obtenir un brevet, M. Saidi a affirmé que les chercheurs algériens "n'ont pas les moyens suffisants pour protéger leurs projets et les mesures de cette protection sont lourdes et très compliquées", déplorant "le manque d'encourageaient pour appliquer sur le terrain leurs résultats, sous forme de brevets". L'USTHB est en contact permanent avec les entreprises nationales pour l'encadrement des résultats de la recherche et le financement suffisant pour l'obtention des brevets, a-t-il assuré. Pour sa part, le directeur général des laboratoires "Biopharm" (partenaire de l'USTHB dans le développement de la recherche scientifique en matière d'industrie pharmaceutique), Abdelouahed Kerrar a affirmé que la distinction du Pr. Kamel Daoud était "en reconnaissance pour sa compétence en matière d'enseignement et de travaux de recherche qu'il a menés tout au long d'une carrière de 20 années, notamment dans le domaine pharmaceutique", qualifiant son élection à la prestigieuse Académie française de pharmacie, de reconnaissance internationale des compétences algériennes".