Les pays Opep et non Opep participants à la Déclaration de Coopération, dont la Russie, ont annoncé vendredi une baisse commune de leur production de 1,2 million de barils par jour dans l'espoir de redresser les cours. Cet objectif, attendu fébrilement par les marchés, sera réparti à hauteur de 800.000 barils quotidiens pour les quatorze pays de l'Opep et de 400.000 pour ses dix partenaires dont la Russie, a précisé l'organisation lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à son siège de Vienne. La réduction, correspondant à un peu plus de 1% de la production mondiale, est destinée à enrayer la chute des cours, qui ont dévissé de 30% en deux mois dans un contexte de surproduction chronique. L'accord conclu vendredi "devrait aider le marché à atteindre un équilibre plus tôt", a salué le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, dont le pays est le deuxième producteur mondial, reconnaissant que les discussions avaient été "complexes". Il aura fallu deux jours aux différents poids lourds pour accorder leurs violons au sein de cette alliance nouée en 2016 entre l'Opep et dix autres producteurs, dont la Russie qui est de loin le plus important. Une première journée de réunions, jeudi, s'était terminée sans annonce. Les pourparlers butaient sur la répartition des quotas de baisse, les producteurs ayant tous des raisons, plus ou moins officielles, d'attendre des efforts de leurs partenaires. Alors que le président américain Donald Trump avait exigé mercredi de l'Opep, qui pompe le tiers du brut mondial, qu'elle maintienne sa production à un niveau élevé, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a répondu que Washington "n'(était) pas en position" de lui dicter sa conduite. L'Opep avait ainsi accepté, pour la première fois depuis 2008, de réduire sa production quotidienne de pétrole de 1,2 mbj tandis que 11 pays producteurs non membres de cette organisation, avaient accepté de réduire leur production totale de 600.000 b/j. Les 11 pays producteurs de pétrole non Opep concernés par cet accord sont l'Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Kazakhstan, la Malaisie, le Mexique, Oman, la Russie, le Soudan et Sud Soudan. Cet accord Opep-non Opep a été prolongé jusqu'à fin 2018 lors de la réunion de l'organisation en novembre 2017.