Le Conseil français du culte musulman (CFCM) et l'ensemble des organisations musulmanes de France ont exprimé dimanche à Paris leur volonté de créer une "nouvelle dynamique" pour la représentation du culte musulman, en assurant davantage de proximité à travers des conseils régionaux. Ils ont également décidé de "mettre à contribution l'ensemble des cadres religieux à travers le renforcement du conseil religieux au niveau national et à la création des conseils des imams et des aumôniers aux niveaux départemental et régional", a précisé une "Proclamation du congrès des musulmans de France" lue à l'issue des travaux organisés par le CFCM. Le congrès s'est déroulé, sous la triptyque "unité, indépendance et citoyenneté", avec la participation du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, du secrétaire d'Etat auprès du ministre, Laurent Nunez, du président de la Fondation de l'islam de France, Jean-Pierre Chevènement, du président de l'Observatoire de la laïcité, Jean-Louis Bianco, de la sénatrice Nathalie Goulet, de l'ambassadeur d'Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, et des membres du corps diplomatique des pays musulmans. Dans ce contexte, ils ont appelé les mosquées à œuvrer "sans relâche" pour préserver la jeunesse des idéologies extrémistes et "transmettre sans discontinuité une parole apaisée, sereine et d'espoir pour tous les citoyens de France". Tout en assurant leur attachement à un dialogue "serein et constructif" avec les pouvoirs publics, ils ont affirmé que la définition des dogmes et des pratiques des cultes "incombe" aux représentants des cultes "à elles seules" dans la limite "des impératifs de l'ordre public et dans le respect des principes et des valeurs de la République". Par ailleurs, les musulmans de France dénoncent "avec force" toutes les expressions de la haine et de la violence "dont pourraient être victimes leurs concitoyens", appelant à ce que les actes antimusulmans et la récurrence d'un discours islamophobe soient "combattus sans relâche en recourant avec confiance à la justice ( ) et sans jamais céder à la provocation".