Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib a réaffirmé, jeudi à Alger, la détermination de son secteur à prendre en charge toutes les préoccupations des citoyens en termes d'alimentation en eau potable et à suivre la réalisation des projets de raccordement tracés, dans le souci d'améliorer le Service public de l'eau. Lors d'une plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Mouad Bouchareb, président de l'APN, le ministre a indiqué que "son département ministériel s'emploie à trouver des solutions définitives à toutes les préoccupations liées au raccordement au réseau d'alimentation en eau potable (AEP), pour assurer un Service public de qualité". Répondant à une question du député Boudjemaa Torche du Rassemblement national démocratique (RND) sur les mesures prises pour résoudre le problème du déficit en AEP enregistré au niveau de certaines communes de Mila (16 communes), M. Necib a précisé que cette wilaya, à l'instar d'autres wilayas, a bénéficié de projets structurels, reconnaissant, toutefois, que certaines communes connaissent encore des perturbations dans la distribution de l'eau. En vue de pallier le déficit enregistré dans ces communes, les capacités de production ont été revues à la hausse pour généraliser graduellement la distribution quotidienne de l'eau et la réalisation d'autres opérations par étape, a expliqué le ministre, faisant état de la décision de la mise en place d'un programme d'urgence pour cette wilaya avec un montant de 70 milliards de centimes, dont 10 milliards de centimes assurés par le Fonds national de l'eau. Il a ajouté, dans ce cadre, que son secteur avait entamé la réalisation de projets de réhabilitation des réseaux de distribution, d'augmentation des capacités de stockage et de réalisation de nouveaux puits, en sus de l'affectation de 40 milliards de centimes pour la réalisation de 21 puits supplémentaires, dans le cadre de la deuxième opération, à travers la restructuration du programme sectoriel pour l'exercice 2018. Le secteur des ressources en eau a consolidé, également, la canalisation approvisionnant la wilaya de Mila à partir de la station de "Ain Tine", exposée fréquemment aux glissements de terrains caractérisant cette région, avec un montant de 300 milliards de centimes. Ce projet est en cours, a ajouté M. Necib. Pour ces opérations, a poursuivi le ministre, la majorité des projets sera réceptionnée progressivement jusqu'au mois de mars 2019, ce qui impactera positivement l'alimentation en eau potable des communes souffrant de ce problème. "15 communes seulement sur 32 sont actuellement approvisionnées à partir du barrage de Béni Haroun (450 habitants), qui couvre 64% des besoins de la wilaya en matière d'AEP", a encore précisé le premier responsable du secteur. Aussi, M. Necib a fait état d'un déficit en matière d'AEP au niveau de 16 communes qui ne sont pas alimentées à partir du barrage de Beni Haroun mais comptent sur les ressources locales (forages et puits). Pour remédier à ce problème, le ministre a indiqué que son département ministériel avait effectué, dans une première étape, une étude globale pour la réalisation d'un système d'alimentation en eau potable à partir du barrage de Beni Haroun dont les résultats ont permis d'inscrire l'opération de réalisation du projet dans le cadre de l'autorisation du programme de 12 milliards DA, en faveur de 12 communes, au titre de de l'année financière 2018. L'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT) gère cette opération, en confiant les marchés à 11 entrepreneurs pour réduire les délais de réalisation, a-t-il révélé. A ce propos, M. Necib a fait savoir que le transfert des eaux du barrage de Beni Haroun vers les communes souffrant d'un déficit en la matière, sera mis en exploitation dès l'année prochaine. Avec une enveloppe financière de 500 milliards de centimes, la wilaya de Mila bénéficiera, également, d'un deuxième projet relatif au transfert d'eau depuis le barrage de Tabellout (Jijel) vers 6 autres communes, situées au nord ouest de Mila, a indiqué le ministre, ajoutant que les travaux de ce projet seront lancés début 2019. "Dès la finalisation des deux projets, 16 communes seront raccordées aux deux systèmes d'approvisionnement des barrages de Beni Haroun et de Tabellout, ce qui permettra d'améliorer l'alimentation des habitants en eau potable", a rassuré M. Necib. Répondant à une autre question du député Khelifa Benslimane (Front El Moustakbal), sur le raccordement en eau potable du village Bouzbair à Hassi R'mel, le ministre a précisé que la wilaya de Laghouat connaissait généralement une abondance en eau potable et une distribution régulière sur l'ensemble des communes, et ce, grâce à un grand programme d'investissement ayant été consacré à la wilaya depuis l'année 2000. Ces investissements ont permis, selon le ministre, une amélioration rapide de l'AEP à travers la wilaya, augmentant ainsi la production, à travers 35 puits en cours d'exploitation, assurant en général la couverture des besoins de la wilaya. Necib a également précisé qu'une amélioration avait été enregistrée en termes d'AEP, accompagnée du parachèvement des projets en cours de réalisation, notamment pour la réalisation d'équipement et de raccordement d'un grand nombre de puits, la réalisation de 9 opérations d'AEP, avec une autorisation de programme d'un montant de 230 milliards de centimes qui concerne la réhabilitation des réseaux d'adduction et de distribution des eaux au niveau de la majorité des communes de la wilaya. En ce qui concerne l'alimentation du village de Bouzbaier en eau potable, le ministre a affirmé que la commune était approvisionnée à partir d'un puits traditionnel à faible débit qui est rempli quotidiennement par quatre (4) camions citernes relevant de l'Algérienne des eaux (ADE). Pour remédier à cette situation et sécuriser la source hydrique au profit des habitants du village, le ministre a fait savoir que la commune de Hassi R'mel a initié la réalisation d'un puits profond, mais les essais de pompage ayant échoué, induisant une réflexion autour du recours aux zones environnantes pour apporter l'eau. Pour résoudre ce problème, le ministère a décidé, a dit M. Necib, de financer, à partir du Fonds national de l'eau, une étude de transfert des eaux depuis la région de Dhaya Louh vers le village Bouzbaier, sur une distance de 30 km.