Des revendications socio-économiques, le mouvement des "gilets jaunes" se transforme au fur et à mesure de ces mobilisations en mouvement politique qui met en avant la revendication d'un Référendum d'initiative citoyenne (RIC). Cette revendication est portée samedi par les manifestants mobilisés pour l'acte V, même s'ils sont moins nombreux à Paris où pratiquement les forces de l'ordre sont beaucoup plus imposantes. Le référendum d'initiative citoyenne ou populaire, rappelle-t-on, est consacré en Suisse et aux Etats-Unis dans la moitié des Etats. Pour eux, c'est une "priorité" unique. Dans une note explicative, les initiateurs de la proposition font constater que les gouvernements successifs sont soumis aux lobbys, revendiquant à cet effet de se doter d'un "outil durable qui permettra aux différentes revendications du peuple d'aboutir". "Pour les gilets jaunes, c'est plus facile de rester très soudés, très unis, très déterminés jusqu'au bout, autour d'une seule idée, surtout si elle est très simple et très importante", ont-ils souligné. Cette revendication, qui a été très largement sur les réseaux sociaux, figure les 42 revendications du mouvement, dont, outre celles socio-économiques, le traitement des causes des migrations forcées, le bon traitement des demandeurs d'asile et la mise en œuvre d'une "réelle" politique d'intégration. Sur le plan politique, le mouvement revendique que le référendum populaire soit entré dans la Constitution et le retour à un mandat présidentiel de 7 ans. Pour eux, l'organisation de l'élection des députés deux ans après l'élection du président de la République permettait d'envoyer un signal positif ou négatif au président de la République concernant sa politique.