L'Algérie ne fera "aucune concession" en matière de sécurité et de protection de ses frontières dans la cadre de la lutte contre la migration clandestine, dont les flux connaissent un "redéploiement" et une "exfiltration" d'anciens terroristes venant de zones de conflits, a affirmé lundi à Alger un responsable du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. S'exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne, le coordonnateur du centre opérationnel des migrations au ministère de l'Intérieur, Hassan Kacimi, a indiqué que l'Algérie "ne fera aucune concession en matière de sécurité et de protection de ses frontières dans la cadre de la lutte contre la migration clandestines", déplorant "l'arrivée assez importante de migrants qui viennent de zones de conflits et parmi lesquels il y a un redéploiement et une exfiltration d'anciens terroristes". "L'Algérie refuse que la question migratoire soit instrumentalisée ou sous-traitée, comme elle rejette un nombre de propositions concernant la délocalisation des centres ou plateformes migratoires", a-t-il mentionné. S'agissant de la question des "Harragas" en Algérie, M. Kacimi a estimé qu'il s'agit d'un "dossier douloureux qui nous interpelle, car il y a une souffrance à prendre en charge". "Nous avons criminalisé l'acte, mais cela n'a pas donné de résultat. Nous devons réfléchir et ouvrir d'autres pistes afin de traiter cette problématique", a-t-il affirmé, relevant que "les Pouvoirs publics mobilisent beaucoup de moyens pour trouver des solutions à même d'aller vers une réinsertion sociale réelle de cette jeunesse". Par ailleurs, il a précisé que les Algériens "représentent moins de 1% de l'ensemble des migrants qui arrivent en Italie", dénonçant par la même occasion "les réseaux mafieux qui organisent ces flux migratoires".