La Syrie et le Liban ont réclame au Conseil de sécurité d'"assumer ses responsabilités dans la préservation de la paix et la sécurité internationales" et de prendre des mesures "immédiates afin d'interdire la répétition des agressions israéliennes" contre leurs territoires et d'obliger Israël à respecter le droit international et les résolutions de l'ONU. Mardi, la défense antiaérienne de l'armée syrienne est entrée en action contre des missiles tirés par l'aviation israélienne sur des cibles près de Damas, a rapporté l'agence Sana, citant une source militaire qui a fait état de trois soldats blessés et des dégâts dans un entrepôt de munitions. "La majorité de ces missiles ont été interceptés avant d'atteindre leurs cibles", a souligné l'agence, affirmant que les avions israéliens avaient tiré depuis l'espace aérien libanais. Dans deux messages adressés au secrétaire général de l'ONU et au président du Conseil de sécurité sur les raids israéliens survenus mardi soir contre Damas et sa banlieue, le ministère syrien des Affaires étrangères a indiqué que "l'agression flagrante est une tentative de faire perdurer la crise en Syrie et la guerre terroriste déclenchée contre elle afin de rehausser le moral de ses agents des terroristes", a indiqué l'agence syrienne Sana. Le chef de la diplomatie libanaise, Gebrane Bassil, a demandé à l'ambassadrice du Liban à l'ONU, Amal Mudallali, de saisir le Conseil de sécurité concernant "les dangereuses violations israéliennes ayant mis en danger l'aviation civile et qui auraient pu causer un désastre majeur", a-t-il indiqué dans un communiqué repris par l'agence libanaise. En septembre dernier, des manoeuvres provocatrices similaires menées par l'armée israélienne dans l'espace aérien syrien ont provoqué le crash d'un avion militaire russe II-20 causant la mort de 17 officiers supérieurs russes qui étaient en mission en Syrie. Cette tragédie avait provoqué consternation et condamnation internationale interpellant l'ONU à faire cesser ces actes meurtriers. Face à "l'irresponsabilité" et à "l'arrogance" d'Israël, la défense russe a décidé alors d'équiper la Syrie de batteries anti-aériennes (S.300) d'interception de missiles afin de protéger son territoire et sa population.