Des moudjahidine ont affirmé, mercredi à Alger, que le colonel Abdelhafid Boussouf a su "grâce à son génie" user des jeunes compétences humaines pour pallier le manque d'armes et de moyens durant la glorieuse Guerre de libération nationale. "Grâce à son génie, il a pu mobiliser de jeunes compétences pour pallier le manque d'armes et de moyens auquel était confrontée la direction de la Révolution à ses débuts", a indiqué le moudjahid et ancien diplomate algérien, Mohamed Khelladi, lors d'une conférence organisée par l'Association Mechaal Echahid au forum du quotidien El Moudjahid, à l'occasion de la célébration du 38e anniversaire du décès du Moudjahid Abdelhafid Boussouf. L'auteur du livre "De Boussouf à Kennedy: liberté et foi" a expliqué que le défunt qui "avait milité dans le Mouvement national pendant 20 ans avant le déclenchement de la Révolution misait sur la formation et la mobilisation" pour consolider les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN). Il s'était donné pour mission, l'approvisionnement des moudjahidine dans le maquis en armes et matériel, une tâche très difficile à l'époque, a-t-il indiqué. Pour ce faire, Boussouf a recruté "près de 3000 étudiants et émigrés en Europe pour la confection d'armes dans des endroits secrets dans le Rif marocain" en sus de la formation d'un nombre important de jeunes en télécommunications, a ajouté le conférencier. Le colonel de l'ALN, Abdelhafid Boussouf qui a milité dans les rangs du Parti du peuple Algérien (PPA) à Mila, avant de rejoindre l'ouest du pays après la découverte de l'Organisation spéciale (OS) par les forces coloniales françaises, a occupé le poste de ministre de l'Armement et des Liaisons générales dans le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA). Lors du déclenchement de la Révolution le 1 novembre 1954, alors adjoint de Larbi Ben M'hidi dans la wilaya V (ouest), Boussouf est nommé Commandant de la wilaya V historique avec le grade de colonel. En 1962 il se retire définitivement de la vie politique.