Des combats ont éclaté samedi dans la ville portuaire yéménite d'Hodeïda (côte ouest) entre forces gouvernementales et le mouvement Ansarullah (Houthis), quelques heures avant la visite à Sanaa de l'émissaire onusien, Martin Griffiths. Les affrontements ont éclaté près de l'Université de Hodeïda et du quartier méridional de Rabassa en dépit du cessez-le-feu conclu le mois dernier en Suède sous les auspices de l'ONU. Chacune des parties belligérantes a accusé l'autre d'avoir violé la trêve et de saper ainsi le processus de paix. M. Griffiths était attendu dans la journée à Sanaa, la capitale tenue par les forces d'Ansarullah, afin d'essayer de consolider le cessez-le-feu, avait indiqué un peu plus tôt l'ONU. Les Houthis, qui se sont emparés de Sanaa et d'une partie du pays fin 2014 en chassant le président Abd Rabbo Mansour Hadi, avaient annoncé la semaine dernière le début du retrait de leurs troupes d'Hodeïda dans le cadre de "la mise en oeuvre de la première phase du redéploiement" prévu par l'accord. Dans le cadre de celui-ci, les belligérants doivent se retirer des ports d'Hodeïda, de Salif et de Ras Issa sous 21 jours et de toutes les zones de Hodeïda permettant l'acheminement de l'aide humanitaire sous 15 jours. L'ONU a fait savoir que "tout redéploiement ne sera crédible que si toutes les parties et les Nations Unies sont en mesure de l'observer et de vérifier qu'il est conforme à l'accord" conclu à Rimbo, au nord de Stockholm.