Les efforts diplomatiques pour l'organisation d'un deuxième Sommet entre les dirigeants de la Corée du Nord et des Etats-Unis se multiplient, ce qui soutient la volonté des deux parties à poursuivre leurs contacts, qui restent, toutefois, tributaires de l'avenir des relations bilatérales entre Pyongyang et Séoul. En effet, lors d'une récente rencontre entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président chinois, Xi Jinping, à Pékin, les deux responsables ont qualifié le prochain Sommet de "rare chance historique" pour parvenir à un règlement politique, soulignant que les efforts concertés entre les deux parties ont permis d'ouvrir un "chapitre historique" en 2018 et de faire avancer le règlement de la question de la péninsule coréenne. Dans ce sens, M. Xi a réitéré le soutien de Pékin à Pyongyang dans son "plan stratégique sur le développement économique et l'amélioration du bien-être du peuple coréen". M. Kim a, pour sa part, émis l'espoir que les parties en présence attacheraient une grande importance aux préoccupations légitimes de la Corée du Nord et y répondraient positivement, tout en travaillant ensemble à une solution globale de la question de la péninsule coréenne. En réaction à cette rencontre, Séoul a estimé que la Chine a joué un rôle "positif" dans la dénucléarisation de la péninsule coréenne et l'amélioration des relations entre les deux Corées. Selon le président sud-coréen, Moon Jae-in, "la dernière rencontre entre les dirigeants suprêmes de la Chine et de la Corée du Nord pourrait contribuer à la réussite du second sommet prévue entre M. Kim et le président américain, Donald Trump". Lire aussi: 2018/ les deux Corées: une année marquée par un rapprochement entre Pyongyang et Séoul Lors du sommet réunissant les dirigeants sud-coréens et nord-coréens tenu le 27 avril 2018 en Corée du Sud, Moon Jae-in et Kim Jong-Un ont signé la Déclaration de Panmunjeom pour la paix, la prospérité et l'unification de la péninsule coréenne. Au cours des pourparlers, les deux parties avaient convenu de travailler ensemble sur la dénucléarisation "complète" de la péninsule coréenne et de mettre officiellement un terme à la guerre de Corée de 1950-1953, qui s'est terminée par la signature d'un traité d'armistice. Le leader nord-coréen s'est dit lui aussi disposé à rencontrer Donald Trump à tout moment, mettant en garde que Pyongyang pourrait changer d'attitude si Washington maintenait, malgré le rapprochement diplomatique opéré depuis juin, ses sanctions économiques contre la Corée du Nord. Pendant que les présidents américain et nord-coréen discutent pour déterminer le lieu de la rencontre, des spéculations indiquent que le Vietnam pourrait abriter le deuxième sommet entre Kim Jong Un et Donald Trump, comme en témoigne les réunions tenues à plusieurs reprises entre des diplomates américains et nord-coréens à Hanoï. Le Vietnam, a-t-on souligné, pourrait accueillir l'événement, en particulier "parce que ce pays d'Asie du Sud-Est entretient de bonnes relations diplomatiques aussi bien avec Washington qu'avec Pyongyang".