L'opération de révision exceptionnelle des listes électorales a débuté ce mercredi et s'étalera jusqu'au 6 février prochain, en prévision de l'élection présidentielle qui se déroulera le 18 avril 2019. Cette révision exceptionnelle des listes électorales intervient en vertu des dispositions de la loi organique n 16-10 relative au régime électoral, et la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le 18 avril 2019 en vue de l'élection du président de la République. Les listes électorales sont, ainsi, dressées et révisées dans chaque commune sous le contrôle d'une commission administrative électorale composée d'un magistrat désigné par le président de la Cour territorialement compétente pour présider la commission, du président de l'Assemblée populaire communale (APC), du secrétaire général de la commune, et de deux électeurs de la commune, désignés par le président de la commission. Les listes électorales des membres de la communauté nationale établie à l'étranger sont également dressées et révisées dans chaque circonscription diplomatique ou consulaire sous le contrôle d'une commission administrative électorale présidée par le chef de la représentation diplomatique ou le chef du poste consulaire, désigné par l'ambassadeur. Le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire a invité déjà tous les citoyens non-inscrits sur les listes électorales et agés de dix-huit (18) ans révolus le jour du scrutin, soit le 18 avril 2019, à demander leur inscription sur la liste électorale de la commune de résidence. Les réclamations doivent etre soumises à la commission administrative électorale, qui doit statuer par décision dans un délai ne dépassant pas 3 jours. Selon le régime électoral adopté en juin 2016, les intéressés peuvent former un recours dans les 5 jours ouvrables à partir de la date de notification de la décision. A défaut de notification, le recours peut être introduit dans un délai de 8 jours ouvrables, à compter de la date de la réclamation. "Ce recours, formé par simple déclaration au greffe, est porté devant le tribunal territorialement compétent ou le tribunal d'Alger pour la communauté algérienne établie à l'étranger qui statue par jugement dans un délai maximal de 5 jours sans frais de procédure et sur simple notification faite 3 jours à l'avance à toutes les parties concernées. Le jugement du tribunal n'est susceptible d'aucune voie de recours", précise la nouvelle loi. Au total de 22.883.772 électeurs étaient inscrits sur les listes électorales lors des élections locales du 23 novembre 2017.